Gestion durable de l’eau : un élément clé du développement

L’eau est un élément primordial pour le développement de l’homme mais elle devient de plus en plus rare. Raison pour laquelle, la gestion durable de l’eau est actuellement un enjeu crucial pour assurer un développement durable à travers le monde.

 

La raréfaction de l’eau

L’eau devient de plus en plus rare dans le monde parce que la demande n’a cessé d’augmenter ces dernières années à cause de la forte croissance démographique ainsi que l’évolution des modes d’utilisation de l’eau que ce soit pour la consommation ou pour les besoins en énergie. D’ailleurs, plus de deux milliards de personnes souffrent actuellement de stress hydrique. Si aucune mesure n’est prise dans les années à venir, les ressources d’eau douce disponibles risquent de s’épuiser. Ce qui mettrait le monde face à un problème majeur puisque la survie ainsi que le développement des hommes dépendent entièrement de l’eau. Et cette pénurie risquerait même d’alimenter des conflits politiques qui peuvent se transformer en des conflits armés. Il est donc plus qu’urgent de protéger l’eau et de trouver des solutions adéquates pour assurer un partage équitable des ressources entre les pays et entre les populations. Mais pour trouver des solutions, il faut commencer par identifier les vrais problèmes.

 

Les problématiques liées à la gestion de l’eau

Le secteur le plus problématique pour la gestion des ressources d’eau demeure l’agriculture. Cette situation est surtout visible dans les pays en développement où l’économie se repose essentiellement sur l’agriculture. Or c’est le secteur qui exploite le plus d’eau : à elle-seule, l’agriculture contribue à 70% des prélèvements et à 93% de la consommation d’eau au niveau mondial. Et face à l’évolution croissante des besoins agricoles, les eaux disponibles en surface et venant des pluies ne sont plus suffisantes. Ainsi, pour continuer à répondre à ces besoins, les agriculteurs se tournent de plus en plus vers les prélèvements souterrains, dont notamment les nappes phréatiques. Or, l’utilisation abusive de ces nappes mène à leur épuisement. Et si elles s’épuisent, l’agriculture ne pourra pas se développer et la population risque la malnutrition et la famine.

La deuxième problématique majeure se repose sur la pollution qui nuit à la qualité de l’eau. Dans les pays du Sud, cette pollution est généralement due à l’absence ou à la défaillance des systèmes de collecte ou de purification d’eau, des systèmes d’évacuation et de traitement des eaux usées ainsi que des infrastructures de stockage des eaux destinées à la consommation. Dans les pays du Nord, la mauvaise qualité de l’eau est surtout due à la pollution des sols, résultat de l’utilisation des engrais et des pesticides à grande quantité. Or, les conséquences de cette eau polluée est plus que catastrophique pour le développement d’un pays. Elle provoque diverses maladies plus ou moins graves qui vont handicaper la population et l’affaiblir au point de ne plus pouvoir travailler ou aller à l’école. D’ailleurs, les maladies liées à l’eau non potable sont la première cause de mortalité dans le monde.

 

La gestion durable de l’eau

En conclusion, les problèmes de développement provoqués par les difficultés d’accès à l’eau sont donc essentiellement liés à la gestion des ressources d’eau et non à la quantité disponible. Les causes de ces difficultés diffèrent d’un pays à un autre et dépendent surtout de la situation de chacun. Dans les pays pauvres, elles sont généralement dues au manque de moyens et d’investissement tandis que dans les pays riches, elles sont surtout causées par des gaspillages dans les utilisations. Et parmi les solutions qui ont été avancées par les experts en la matière, la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) s’avère comme étant la meilleure approche pour améliorer la gestion de l’eau.  Cette approche consiste à améliorer l’accès aux quantités d’eau disponibles pour répondre aux intérêts de la population et son environnement. Concrètement, l’utilisation des ressources nécessite à chaque fois une étude préalable sur son impact sur le plan social, environnemental et économique de la population. Parmi les techniques possibles en GIRE, il y a par exemple : la mise en place d’un système de recyclage pour éviter les gaspillages, l’instauration de contrôle pour limiter la pollution des eaux, l’investissement dans les infrastructures pour augmenter les capacités de stockage…