France : indignation face à la pauvreté des enfants

La pauvreté indigne et elle choque encore plus quand ce sont des enfants qui en sont concernés. En France, le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté ne cesse de croitre qu’on vienne à se demander si l’enfance figure parmi les priorités des politiques publiques.

 

La pauvreté des enfants en France

La pauvreté est présente partout dans le monde et la France ne peut s’y échapper. Certes, l’hexagone figure parmi les pays développés et riches mais une partie de sa population vit dans des conditions déplorables. D’ailleurs, le taux de pauvreté a connu une hausse considérable ces dernières années. Selon les données publiées par l’Insee en décembre 2015, le taux de pauvreté en France est passé de 14% en 2013 à 14,2% en 2014. Concrètement, près de quatre millions de foyers vivent avec moins de 1.002 euros par mois, ce qui fait un total de neuf millions de personnes. La pauvreté s’est particulièrement empirée entre 2008 et 2011. Durant cette période, elle est passée de 13% à 14,4% soit environ 28 millions de foyers. Ensuite, elle a légèrement régressé en 2012, où le taux était retombé à 14,3%, et en 2013 à 14%.

Malheureusement, la pauvreté d’un foyer implique forcément la pauvreté de ses enfants. En France, près de trois millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté (selon l’UNICEF en 2015), soit un enfant sur cinq vivant dans une famille qui dispose d’au moins de 964 euros par mois. Généralement, ces enfants souffrent de manque de soins et de carence alimentaire. D’ailleurs, plus de 40.000 d’entre eux n’ont pas droit à trois repas par jour. Et bien évidemment cette malnutrition a de violents impacts sur leur développement aussi bien sur le plan physique que sur le plan psychique. Par ailleurs, la situation est beaucoup plus catastrophique pour les 30.000 enfants qui n’ont pas de domicile fixe et beaucoup plus pire pour les 9.000 autres qui vivent dans des bidonvilles.

 

L’enfance dans les politiques publiques

La pauvreté des enfants est une réalité qui existe en France depuis plusieurs générations. Pourtant, il n’existe encore, jusqu’à ce jour, aucune véritable politique publique de l’enfance et de l’adolescence. Une situation qui indigne et qui choque en voyant ces chiffres catastrophiques qui démontrent que sur le territoire français, il existe encore des milliers d’enfants qui dorment avec le ventre vide. Or, n’oublions pas que les enfants représentent l’avenir. Raison pour laquelle, l’enfance doit être au cœur de tous les projets afin de bâtir un avenir meilleur pour la société d’ici 2030. Il est aussi à souligner que « il n’y pas d’enfants pauvres mais des enfants de pauvres ». En effet, un enfant ne travaille pas et ne dispose pas de ressources. Il est donc logiquement impossible de le catégoriser de pauvre ou de riche. Ainsi, sa pauvreté dépend avant tout de la situation de ses parents.

La cause la plus fréquente est le chômage. Plus de la moitié des enfants vivant dans la pauvreté ont des parents dont aucun n’occupe un emploi (pas du tout, ou instable). Et, il y a aussi l’évolution de la structure des familles. En effet, depuis la fin des années 50, le nombre de cas de divorces n’a cessé d’augmenter. Actuellement, près de 20% des enfants vivent dans une famille monoparentale. Or, selon l’Insee, 36% des familles monoparentales sont touchées par la pauvreté. La raison en est simple : il n’y a qu’un seul revenu pour subvenir aux besoins de toute la famille. Pour conclure, la meilleure approche pour lutter contre la pauvreté des enfants est donc de se concentrer sur les actions visant à soutenir les familles dans leurs compétences parentales ou à améliorer leur environnement. Parmi ces actions : inciter le retour à l’emploi et développer les offres concernant les gardes d’enfants, améliorer les ressources des familles pauvres