La pauvreté a connu un important recul depuis ces dernières années. Cependant, il reste encore près de 700 millions de personnes à travers le monde qui vivent quotidiennement sous le seuil de l’extrême pauvreté.
En trente ans, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil d’extrême pauvreté a diminué de plus d’un milliard. Selon les données de la Banque Mondiale, il est passé de deux milliards en 1981 à 700 millions en 2015. Ce qui représente environ les 10% de la population mondiale. Une baisse historique qui prouve que notre génération est celle qui a la capacité de mettre fin à ce fléau qui est l’extrême pauvreté. Cette baisse est d’autant plus significative puisque le seuil de l’extrême pauvreté est actuellement de 1,90 dollar par jour et par personne alors qu’il a été depuis longtemps fixé à 1,25 dollar.
Globalement, le taux de pauvreté des pays en développement est passé de 47% en 1990 à 14% en 2015. Cette hausse est le fruit d’importants progrès effectués par certains pays. Les plus remarquables ont eu lieu en Chine et en Inde, les deux pays les plus peuplés du monde. L’évolution de la Chine a contribué à la diminution du taux de l’extrême pauvreté de l’Asie de l’Est. Ce taux est passé de 61% en 1990 à 4% en 2015. De son côté, les progrès effectués en Inde ont contribué à la diminution du taux en Asie du Sud, qui est passé de 52% en 1990 à 17% en 2015.
En revanche, la situation est loin d’être aussi spectaculaire pour l’Afrique subsaharienne. En effet, plus de 40% de sa population, soit 388 millions de personnes, vit toujours dans l’extrême pauvreté en 2015. Certes, une diminution de cinq millions a été enregistrée (par rapport à 2012) mais le nombre augmente à cause de la croissance démographique dans cette région. Dans tout l’Afrique, plus de 20% de la population est confrontée à la pauvreté chronique dont la grande majorité habite dans les zones rurales.
Malgré l’important recul de la pauvreté dans le monde, de fortes inégalités continuent donc de persister. En effet, il y a des inégalités au niveau de l’évolution de chaque pays : certains avancent plus que d’autres alors qu’ils ont à peu près les mêmes ressources. Et il y aussi des inégalités au sein de chaque pays : les zones rurales sont souvent négligées par rapport aux zones urbaines, certains secteurs sont délaissés aux dépens des autres… Par ailleurs, le ralentissement de la majorité de ces pays considérés comme étant les plus pauvres est souvent dû à une instabilité socio-politique ou à la violence des groupes terroristes comme le Boko Haram au Nigéria.
Le chemin est donc encore loin pour éradiquer la pauvreté extrême de notre planète et il reste encore beaucoup d’obstacles à surmonter. Néanmoins, nous disposons actuellement de tous les moyens nécessaires pour le rendre possible. Mais pour trouver les solutions adéquates, il faut commencer par comprendre les caractéristiques de ces personnes vulnérables et identifier les causes profondes de leur pauvreté. Pour ceux qui ont pu en sortir, il est important de maintenir leurs avancées qui sont en général menacées par des crises économiques, des aléas climatiques…