Papouasie Nouvelle-Guinée

I. Carte d’identité

  • Localisation

La Papouasie Nouvelle-Guinée ou l’Etat Indépendant de Papouasie Nouvelle-Guinée est un pays insulaire d’Océanie. En forme longue, elle est située en Mélanésie, dans le Sud-Ouest de l’Océan Pacifique, au Nord de l’Australie et à l’Est de l’Indonésie. Elle est aussi baignée au Nord par la mer de Bismarck, à l’Est par la mer des Salomon, au sud par la mer de Corail, le détroit de Torres et le golfe de Papouasie.

Occupant la moitié orientale de la Nouvelle-Guinée, la Papouasie Nouvelle-Guinée est considérée comme étant la deuxième plus grande île au monde (après le Groenland) avec une superficie de 462.840 km2.

Côté administratif, la Papouasie Nouvelle-Guinée est composée de vingt provinces dont Simbu, Hautes-Terres orientales, Enga, Hautes-terres méridionales, Hautes-Terres occidentales, Nouvelle-Bretagne orientale, Manus, Nouvelle-Irlande, Bougainville, Nouvelle-Bretagne occidentale, Sepik oriental, Madang, Morobe, Sandaun, Golfe, Baie Milne, Province nord, Province ouest, Capitale nationale et la Province centrale qui abrite la capitale : Port Moresby.

 

  • Politique

Colonisée par l’Australie au nom de la Grande-Bretagne en 1883 puis par l’Allemagne en 1884, la Papouasie Nouvelle-Guinée a obtenu son autonomie le 1er décembre 1973 et a accédé à son indépendance le 16 septembre 1975. Malheureusement, une grande instabilité politique a régné tout au long des gouvernements qui se sont succédés. De plus, le pays a dû faire face à de nombreux conflits dont le plus meurtrier est celui de Bougainville entre 1989 et 1997 causant 100.000 morts.

Membres du Commonwealth, la Papouasie Nouvelle-Guinée est une monarchie parlementaire multipartite. La Reine, qui est actuellement la reine Elisabeth II, est formellement le chef d’Etat qui exerce son pouvoir par l’intermédiaire du gouverneur général élu par le Parlement.

Le Parlement monocaméral est composé de 111 représentants (dont 89 sont pourvus hors circonscription et 22 dans les circonscriptions provinciales) élus au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Le parti ayant obtenu le plus de vote au sein du Parlement propose un candidat au poste de Premier Ministre. Le pouvoir exécutif sera ensuite entre les mains de ce dernier. Pour éviter les conflits, la Constitution stipule qu’aucun vote de défiance ne peut être prononcé dans les 18 mois qui suivent la formation du gouvernement.

Et finalement, le gouverneur général nomme le Président de la Cour suprême sur présentation du premier ministre et du chef de l’opposition. De plus, il nomme aussi les autres membres du pouvoir judiciaire sur conseil d’une commission judiciaire.

 

  • Géographie et climat

La Papouasie Nouvelle-Guinée est essentiellement montagneuse dont une grande partie est couverte de forêt tropicale. Elle est particulièrement riche en ressources naturelles dont l’or, le cuivre, l’argent, le gaz naturel, et en biodiversité : nombreux espèces d’oiseaux et mammifères (kangourous et possums).

De plus, elle dispose de plusieurs rivières dont le Fly (de 1.050 km) allant du centre vers la côte Sud en passant par l’un des grands marais du monde et le Sepik (1.126 km) qui se forgent un passage entre les plaines marécages dans le Nord du pays.

Mais en étant installée près de la ceinture de feu du Pacifique, l’île est souvent victime d’activités volcaniques, des séismes, des tsunamis et des éboulements.

En outre, la Papouasie Nouvelle-Guinée jouit d’un climat équatorial où la chaleur est présente presque toute l’année avec de fortes précipitations durant la saison des pluies. Du côté des plaines, la température s’élève en moyenne aux alentours de 24°C puis elle descend au fur et à mesure que l’altitude augmente. D’ailleurs, des neiges tombent de temps en temps sur le mont Wilhelm qui culmine à 4.509 mètres.

 

  • Population et démographie

La population de la Papouasie-Nouvelle-Guinée figure parmi les plus hétérogènes au monde. Appelés Papouans-Néo-Guinéens ou Papouasiens, les habitants sont issus de plusieurs centaines de groupes ethniques. Les ethnies papoues sont majoritaires en représentant 70% de la population et les mélanésiens, et les négritos le suivent de près.

En 2015, la population de la Papouasie-Nouvelle-Guinée est estimée à 8.083.700 habitants. L’accroissement s’élève à 2,2% par an avec un indice de fécondité de 3,88 enfants par femme. Le taux de natalité est de 29,36% avec une espérance de vie estimée à 65,28 ans. Et le taux de mortalité est de 7,25% avec un taux de mortalité infantile de 49,96%.

Par ailleurs, la Papouasie-Nouvelle-Guinée détient le record du pays qui a le plus de langues. En effet, le pays a plus de huit cents langues différentes, soit plus de 10% du total des langues utilisées à travers le monde. En moyenne, chaque langue a au moins 9.000 locuteurs.

Néanmoins, la langue la plus utilisée reste l’enga qui a au moins 200.000 locuteurs. Et les quatre langues officielles sont : l’anglais, la langue des signes papoues, le tok pisin et le hiri motu (ces deux derniers sont des dérivés de créole à base anglaise).

Il est à noter que les habitants de la Papouasie-Nouvelle-Guinée sont libres de pratiquer la religion de leur choix. Mais en tant que religion dominante, le christianisme a une influence dans la vie quotidienne. Mais, une partie de la population (environ 34%) continue à pratiquer une religion plutôt traditionnelle tout en déclarant être chrétiens.

 

  • Economie

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est la première économie du Pacifique insulaire. Elle réalise plus de 60% du PIB de cette région et participe à 80% des exportations ainsi qu’à 60% des importations. Sa monnaie officielle est le Kina dont la valeur évolue selon les cours de change.

Son PIB s’élève à 20,04 milliards de dollars en 2015, soit 2.596,82 dollars par personne. L’île affiche un taux de croissance de 3,3% avec un taux d’inflation de 5,8% en 2015 selon les données de la Banque Mondiale.

L’île dispose d’un énorme potentiel économique notamment grâce à ses diverses ressources naturelles. Ainsi, l’agriculture représente 36% de son PIB et 20% de ses exportations, principalement les bois, le café, le cacao, l’huile de palme. Le pays tire aussi beaucoup de profits avec le secteur minier et celui de l’énergie qui représentent en total 25% du PIB. Ces deux secteurs réalisent 76% des recettes liées à l’exportation et 40% des recettes dans le budget de l’Etat.

Par ailleurs, l’économie du pays profite aussi du gaz qu’il possède. En 2009, un projet d’exploitation de  gaz naturel liquéfié  été lancé par ExxonMobil. La construction d’un gazoduc de 700km partant du gisement situé sur les hauts plateaux jusqu’à une usine qui effectue la liquéfaction à Port Moresby a débuté en mai 2014 et l’exportation une année après. Actuellement, un projet d’une même ampleur est en cours de construction dans la province de Golfe par le groupe de TOTAL.

Mais malgré un tel dynamisme, 37% de la population papouasienne vit sous le seuil de pauvreté. Pour cause, plus de 85% de sa population demeure en zone rurale vivant de l’agriculture de subsistance. Et le taux d’alphabétisation (62,9%) est particulièrement faible par rapport aux autres pays dans cette région.

 

II. Retour sur les précédentes crises

  • Conflit frontalier

L’histoire de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a été marquée par une grave crise à propos de Bougainville. Après douze ans d’affrontements sanglants, un accord de paix a été signé en 2001 entre le gouvernement du centre et le chef de l’Armée Révolutionnaire de Bougainville. Au total, ce conflit a fait près de 20.000 morts, soit 10% de la population de la province. Actuellement, Bougainville revêt le statut d’une région autonome dont le président est actuellement John Momis.

Dernièrement, le pays a annoncé la fermeture d’un camp de migrants géré par l’Australie sur l’île de Manaus. En effet, Canberra repousse tous les bateaux de migrants qui essayent d’entrer sur son territoire. Les peu de migrants qui y arrivent sont rapidement refoulés sur l’île de Manaus où un camp de migrants a été installé en attendant que les formalités liées à l’étude de leur demande d’asile ne soient terminées. Pour la Cour Suprême papouasienne, ce camp est tout simplement « illégal » et « anticonstitutionnel ». Le pays a ainsi demandé à l’Australie de trouver des solutions alternatives.

  • Crise politique

De décembre 2011 à juillet 2012, la PNG a traversé une crise constitutionnelle. A la tête de cette crise, deux hommes se sont opposés : Peter O’Neill et Sir Michael Somare. Tous les deux s’imposaient comme étant le Premier ministre légitime où le premier était soutenu par le Parlement et le deuxième par la Cour Suprême. En réalité, Somare était au pouvoir mais a été remplacé par O’Neill, alors qu’il était à l’étranger pour une opération du cœur, suite la décision du gouverneur en juillet 2011. Un mois après, le Parlement a procédé à une élection et a voté pour O’Neill. Mais ce résultat a été ensuite invalidé par la Cour Suprême. La crise prend fin en juillet 2012 suite aux élections législatives qui ont avantagé O’Neill.

 

  • Catastrophes naturelles

Etant située sur une zone sismique, la PNG est souvent frappée par des violents séismes dont le plus meurtrier a été celui de 1998. Le 17 juillet 1998, une secousse de magnitude 7 a provoqué un tsunami d’une hauteur pouvant atteindre quinze mètres. Le bilan a été particulièrement lourd avec au 2.183 morts, 500 disparus et 9.500 sans-abri.

En outre, l’île a été frappée par un violent cyclone, dénommé « Guba », le 20 novembre 2007. Au bilan : au moins 160 personnes ont péri  et 140.000 personnes ont été durement affectées.

 

III. Risques humanitaires

  • Catastrophes naturelles

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est située sur une zone d’activité sismique active. Pour cette raison, l’île est donc fréquemment sujette à des violents tremblements de terre et des éruptions volcaniques. Et la dégradation de l’environnement ne fait qu’aggraver la situation. Il est donc plus qu’urgent d’avancer des solutions visant à protéger l’environnement et d’aider le pays à prévenir les conséquences issues des catastrophes naturelles.

 

  • Hausse de la pauvreté

Par ailleurs, le pays risque de sombrer dans la pauvreté. En effet, les structures sociales ont disparu et le chômage ne cesse de croître. Ce qui va conduire à une hausse du taux de criminalité. Et cette situation va avoir de l’impact sur l’économie puisque l’insécurité pourrait démotiver les investisseurs, de même pour les touristes.

IV. Quelques informations utiles

  • Démarches administratives

Pour entrer sur l’île, il faut munir d’un passeport valide au moins pour six mois après la date d’arrivée prévue, d’un billet de retour et d’un visa. Mais comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée ne possède aucun représentant en France, il faut donc se rendre en Belgique pour effectuer les démarches administratives pour obtenir un visa.

Néanmoins, un visa sera délivré à l’arrivée dans le pays sur présentation du billet de retour pour les séjours de moins de soixante jours. Moyennant, bien évidemment, d’un paiement d’une taxe s’élevant à 30 euros environ.

 

  • Précautions

Le taux de criminalité est particulièrement élevé dans certaines endroits comme le Port Moresby (la capitale), le Mont Hagen ou encore le Lae. Il est donc important de se montrer toujours prudent. Ainsi, il est déconseillé de porter des objets de valeurs (bijoux, montres…) et de grosses sommes d’argent en liquide sur soi. Il faut aussi avoir le réflexe de fermer les portières des véhicules et de monter les vitres. Si possible, il faut éviter les transports en commun et les quartiers à risque (renseignez-vous sur place). Une double précaution est requise pour les femmes : ne jamais voyager seules et éviter les endroits isolés.

Des précautions particulières pour ceux qui veulent se rendre dans la région de Bougainville. Avant d’entrer dans cette partie de l’île, il faut appeler en avance l’administration de Bougainville. Cette région est particulièrement « chaude » et considérée comme zone à risque. Certes, un accord de paix a été signé depuis 2001 mais certaines zones sont à éviter puisqu’elles sont contrôlées par les rebelles comme le centre de Bougainville. Aussi, il est strictement déconseillé de se rendre à Buin, une zone située dans le Sud de l’île puisque le climat y est toujours très tendu.

Par ailleurs, il est à noter que la Papouasie-Nouvelle-Guinée a un climat tropical, ce qui est particulièrement favorable au développement de toutes sortes de maladies. Les plus fréquentes sont les maladies provoquées par les moustiques comme le chikungunya, l’encéphalite japonaise, la dengue, le paludisme et même Zika. Il faut donc faire en sorte de se protéger contre les moustiques en utilisant des lotions ou en ne séjournant que dans des chambres dotées d’anti-moustiquaire par exemple. En outre, il faut instaurer des règles d’hygiène strictes pour éviter les maladies telles que le choléra, l’hépatite A… Quoi qu’il en soit, être à jour dans ses vaccinations est le moyen le plus efficace pour prévenir les maladies.

 

V. Quelques contacts utiles

Ambassade de la Papouasie Nouvelle-Guinée en France

La Papouasie Nouvelle-Guinée n’ayant pas de représentation diplomatique en France, les démarches pour obtenir un visa se feront par son Ambassade installé en Bruxelles.

430 Avenue de Tervuren

1150 Bruxelles

Belgique

Tel. : 0032 2 779 06 09

 

Ambassade de France en Papouasie Nouvelle-Guinée

Defens Haus – 6th floor

Corner Champion Parade & Hunter street

Tel.: (675) 321 55 50

Fax: (675) 321 55 49

http://www.ambafrance-pg.org/