Les évènements survenus la semaine dernière ont permis de constater que l’appauvrissement de la biodiversité se poursuit. Visiblement, la prise de conscience collective tarde à arriver puisque le trafic d’animaux sauvages a pris de l’ampleur vers la fin de l’année 2016.
La biodiversité s’appauvrit
Le guépard devient une espèce menacée
Ayant perdu 91 % de son habitat naturel et ne comptant plus que 7.100 individus en liberté, l’animal le plus rapide de la planète est en voie de disparition. Cette situation est due à de multiples causes, comme l’explique L’express : « en plus de voir son espace vital se réduire comme peau de chagrin, le prédateur est menacé par la chasse, la raréfaction des antilopes et des autres animaux constituant son garde-manger, le braconnage, le commerce de bébés guépards et le trafic automobile. Le guépard est tué pour ses peaux, ou parce qu’il menace les élevages ».
Le pangolin est l’espèce la plus trafiquée au monde
La Chine a fait un saisi record d’écaille de pangolin vers la fin de l’année 2016. Les 3,1 tonnes d’écailles auraient nécessité le meurtre de 7.500 animaux. Cet animal est protégé par le traité international sur le commerce des espèces sauvages (CITES), signé par la Chine, mais la demande est trop forte dans ce pays. « Il est prisé des jeunes mères pour ses soi-disant effets bénéfiques sur la production de lait, ainsi que pour ses écailles, ingrédient de la pharmacopée traditionnelle », révèle Le Monde.
L’âne n’échappe pas au trafic
Après le Burkina Faso et le Niger, l’Afrique du Sud est devenu le terrain des trafiquants de peau d’âne. En effet, des ânes ont été dérobés à des petits paysans les dernières semaines de décembre 2016. Les peaux sont évidemment exportées en Chine, le plus grand marché d’organes d’animaux sauvages. « Pour satisfaire la nouvelle bourgeoisie chinoise, la Chine produit désormais 5000 tonnes de gélatine par an. Pour cela, il faudrait tuer 4 millions d’ânes. Ils ont diminué de moitié en vingt ans et ne parviennent à satisfaire que 40 % de la demande locale », raconte BBC Afrique sur son site.
Boko Haram sème le doute
Chassé de Sambisa, au Nigéria
« Boko Haram perd du terrain au Nigéria », a publié Le Monde le 28 décembre. En effet, le président nigérian s’est réjoui du fait que l’armée a chassé le groupe terroriste de son dernier bastion dans la forêt de Sambisa. « Depuis plusieurs semaines, les militaires étaient engagés dans une vaste offensive destinée à éradiquer les islamistes de cette zone de l’Etat de Borno, qui, à l’époque coloniale, abritait une réserve animalière. Des lycéennes de Chibok enlevées en avril 2014, et pour certaines toujours retenues en otages, y auraient été détenues dans la plus stricte clandestinité », souligne le quotidien.
Des combattants en déperdition au Niger
Au Niger voisin, la secte islamique recule également. Des combattants ont déposé les armes et se sont rendus selon les autorités. « Le ministre nigérien de l’intérieur a annoncé mardi qu’une trentaine de combattants de Boko Haram de Diffa avaient déposé les armes et s’étaient rendus. C’est la première fois que Niamey fait état de désertion de Nigériens des rangs de Boko Haram », rapporte Le point.
Le Niger projette même de lancer un programme d’amnistie et de réinsertion pour ces déserteurs. « Pour ces anciens combattants, l’amnistie est posée en principe, c’est-à-dire qu’ils ne seront pas jetés en prison après leur reddition. Enfin, les autorités nigériennes s’engagent à former et à réformer les anciens djihadistes, pour qu’ils puissent retrouver une vie sociale et abandonner leurs idées extrémistes », explique rfi sur son site.
La réponse de Boko Haram
Comme à son habitude, le chef non reconnu par l’Etat islamique du groupe armé, Abubakar Shekau, est apparu dans une vidéo le jeudi 29 décembre pour semer le doute. « Nous n’avons été chassés de nulle part », a-t-il déclaré. « La chasse à l’homme pourrait se prolonger encore longtemps, alors que personne ne se sait où sont passés Shekau et ses principaux lieutenants. Plusieurs sources contactées par l’AFP ont fait état de mouvements accrus de combattants ces derniers jours aux abords de la forêt de Sambisa, mais aussi en direction du lac Tchad et de villages frontaliers du Cameroun », publie La Croix.
Tout cela montre le chantier qui attend la Communauté internationale concernant la préservation de la diversité et la lutte contre le terrorisme en 2017.