Roumanie

I. Carte d’identité

  • Géographie et localisation

La Roumanie s’étend sur une superficie de 238 391 km² au sud-est de l’Europe Centrale. Elle partage ses frontières avec l’Ukraine et la République de Moldavie au nord, la Hongrie et la Serbie à l’ouest et la Bulgarie au sud. A l’est, elle est limitée par la Mer noire.

Côté administratif, la Roumanie est réparti en 41 départements. Elle a pour capitale Bucarest.

 

  • Histoire

De 1386 à 1455, les trois régions de la Roumanie (Transylvanie, Moldavie et Valachie) sont placées sous domination ottomane. L’Empire russe entre en guerre contre l’Empire ottoman mais le Royaume-Uni, la France et le royaume de Sardaigne s’y opposent. Cette guerre s’achève par le traité de paix de Paris en 1856. Une perte humaine de 240 000 personnes a été enregistrée.

La Roumanie proclame son indépendance en 1877 mais ne sera reconnue internationalement au Congrès de Berlin que le 9 mai 1878. Durant la Première Guerre mondiale, la Roumanie reste d’abord neutre avant de rejoindre les Alliés dans l’espoir de récupérer la Transylvanie.

 

  • Politique et gouvernance

La République Roumaine, România en Roumain, est un pays à régime parlementaire bicaméral. Les membres de la Chambre des députés et du Sénat, ainsi que le Chef d’Etat est élu au suffrage universel direct. Le mandat du président de la république est de cinq ans si celui des députés et sénateurs est de quatre ans.

Klaus Johannis, actuel président de la Roumanie, a remporté quatre mandats à la mairie de Sibiu jusqu’à son élection en tant que président en 2014. Il prône la démocratie et la force des institutions. Sa vision est d’ailleurs « une forte Roumanie en Europe et dans le monde ».

Le gouvernement roumain assure l’administration publique et la mise en œuvre de la politique interne et externe. Avec Dacian Ciolos à sa tête, l’actuel gouvernement mise sur des objectifs limités, mais qui ont des effets concrets à court et à long terme sur l’ensemble du système. Il s’attaque donc prioritairement aux cadres organisationnels et structurels dans tous les domaines.

La Roumanie a adhéré à l’Union Européenne le 1er janvier 2007, son plus grand défi politique depuis 1918. Sa constitution, adoptée par l’Assemblée constituante en 1991, a fait l’objet d’une révision en octobre 2003 pour être conforme aux normes européennes. Dès la rupture du bloc de l’Est, le pays a montré sa volonté à se tourner vers l’Europe en devenant membre du Conseil de l’Europe en 1993 et en étant le premier pays de l’Est européen à signer un accord avec l’OTAN l’année suivante. La Roumanie a également développé un partenariat stratégique avec les Etats-Unis, non seulement sur les questions politico-militaires, mais aussi sur d’autres dimensions.

  • Géologie et climat

Le pays présente un paysage varié et un relief équilibré, 31 % de montagnes, 36 % de collines et plateaux et 33 % de plaines. Au centre, on trouve les alpes de Transylvanie et les chaines des Carpates. La Roumanie possède un tiers des sources d’eaux minérales et thermales de l’Europe, la majorité des rivières prennent leurs sources dans les Carpates. La Roumanie possède un climat continental, avec des étés chauds et des hivers rigoureux.

  • Population et démographie

Depuis 1989, le taux d’accroissement de la population roumaine est au négatif, la population est évaluée à 19,86 millions en 2015 (Eurostat). Cela est dû entre autres par l’avortement, pratique interdite sous le régime communiste. Mais l’augmentation du taux de mortalité et l’émigration y ont également contribué.

La majorité de la population est d’origine roumaine, environ 90 %. A celle-ci s’ajoutent des Roms, Ukrainiens, Allemands, Turcs, Tartares, Serbes, Croates et Juifs. Outre le roumain, plusieurs langues sont donc utilisées par les habitants, dont le hongrois et l’Allemand.

  • Economie

Même s’il y a plus de population urbaine que de rurale en Roumanie, elle reste le pays le moins urbanisé d’Europe centrale et orientale. Son économie est encore fragile. Touchée par la crise, elle a vu son PIB reculé de 8 % en 2009. Toutefois, la situation s’est améliorée depuis 2013 et le Fonds monétaire international (FMI) et le World Economic Outlook Database prévoient une croissance annuelle de 3,9 % pour 2016, contre 3,4 l’année dernière.

La Roumanie possède des potentiels qui peuvent valoir sur l’économie européenne. Elle constitue un carrefour entre l’Europe occidentale et l’Asie, la Méditerranée et l’Europe du nord. Avec le canal Danube-Rhin-Main, elle a d’importantes possibilités en commerce et transport maritime. Outre les immenses terrains agricoles, elle est riche en ressources naturelles comme le gaz ou le pétrole.

II. Retour sur les précédentes crises

  • Lutte anticorruption

En 2015, la Roumanie est secouée par une affaire de corruption au plus haut sommet du gouvernement. Le Premier ministre de l’époque, Victor Ponta, est accusé de faux en écriture, de complicité d’évasion fiscale et de blanchiment. Il présente sa démission au président Klaus Johannis. Ce dernier forme un nouveau gouvernement avec un ex-commissaire européen comme Premier ministre, avec l’approbation du Parlement.

Cette situation n’a pas calmé la colère des Roumains. Exaspérées par la corruption qui ravage le pays depuis des années, près de 80.000 personnes sont descendues dans les rues de Bucarest et d’autres villes pour réclamer la dissolution du Parlement et le renouvellement de la classe politique. Le président de la Rrépublique justifie les requêtes des manifestants et penche pour des élections législatives anticipées.

  • Canicule et sécheresse

En juin 2007, la Roumanie est touchée par une canicule. Plusieurs régions sont placées en alerte orange. La température peut atteindre jusqu’à 40 degrés, parfois plus dans la capitale. Le nombre de morts est estimé à plus de 29. La sécheresse a privé d’eau plusieurs villages du sud et cela risque d’affecter la récolte.

 

  • Tremblement de terre

La Roumanie subit son plus fort tremblement de terre de la décennie en 2014. Le séisme de magnitude 5,7 sur l’échelle de Richter s’est fait ressentir jusqu’en Moldavie et Bulgarie. Toutefois, aucune victime n’a été déplorée et les dégâts matériels sont minimes. Un séisme de magnitude 5,5 a déjà secoué le pays en octobre 2013.

La terre a déjà tremblé avec une magnitude de 7,2 en 1997. Cela a causé la mort de 1 541 personnes selon le bilan officiel. En outre, 11 000 personnes ont été blessées et 100 000 sans-abri, plus de 40 000 bâtiments auraient été détruits.

III. Les risques humanitaires

  • Tremblement de terre

La Roumanie est l’un des pays européens les plus exposés aux secousses telluriques. Bucarest regroupe les zones sablonneuses les plus dangereuses, à savoir la Maison de la Presse, Magurele, Panduri, Panteleimon, Balta Alba et Militari. Ces derniers risquent d’amplifier l’onde sismique.

  • Canicule

La Roumanie est considérée comme la capitale européenne de la canicule. La température peut aller parfois au-delà de 50 degrés. Ces situations météorologiques extrêmes affectent lourdement les récoltes et l’accès de la population à l’eau.

IV. Infos pour ONG et agents de développement

  • Voyages

Le visa n’est pas obligatoire pour les ressortissants des Etats membres de l’Union Européenne depuis 2007, année d’intégration de la Roumanie. Vous devez par contre vous munir d’un passeport valide 6 mois après l’entrée dans le pays. Une carte nationale d’identité est nécessaire pour des séjours allant jusqu’à trois mois.

  • Contacts utiles

Ambassade de Roumanie en France

5, rue de l’Exposition

75 343 Paris cedex 07

Tél. : 

Service administratif

+33 (0) 1.47.05.10.46

Section consulaire
+33 (0) 1.47.05.27.55

+33 (0) 1.47.05.29.66

+33 (0) 1.45.50.39.97

Urgence
+33 (0) 6.80.71.37.29

www.paris.mae.ro/fr

 

Ambassade de France en Roumanie

13-15 rue Biserica Amzei

010392 Bucarest – Secteur 1

Tél. : + 40 21 303 10 00

 www.ambafrance-ro.org