Peu médiatisée, la crise humanitaire en Ukraine est plus grave que ce que l’on croit. Le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) tire la sonnette d’alarme avec un rapport contenant des statistiques relativement préoccupantes.
La situation s’est détériorée
L’année qui vient de s’écouler fut pénible pour les Ukrainiens. Avec les conflits qui sont loin de se tasser, le transport de personnes et des produits sont limités. En prime, la population est privée d’aides sociales et de retraites. Tout cela éclaircit le fait que les interventions humanitaires sont de plus en plus nécessaires.
Selon les chiffres du bureau onusien OCHA, le nombre de ceux qui ont besoin d’assistance humanitaire a grimpé considérablement en 12 mois. S’ils étaient 0,7 million d’individus en janvier 2016, l’OCHA estime qu’ils seront environ 3,8 millions en 2017 dont 2,6 millions classés « très vulnérables ».
Outre les pertes humaines et les problèmes quotidiens engendrés par la guerre, le bilan matériel est également lourd. Nombreuses habitations et infrastructures civiles sont détruites tous les jours laissant des habitants sinistrés dans le froid de l’hiver. Mariupol et Luhanska, deux agglomérations situées le long de la frontière sud du pays sont les plus touchées par cet incident.
La venue de l’hiver accentue les misères
Le manque d’eau potable est l’un des problèmes majeurs du peuple ukrainien. Les infrastructures d’eau et d’électricité sont grièvement abîmées par la guerre. L’approvisionnement en eau est donc quasi impossible privant 3,7 millions de gens de cet élément essentiel. A cela s’ajoute l’impossibilité d’avoir du chauffage en cette période hivernale. Nombreuses sont les écoles qui ont dû suspendre leurs activités à cause du froid et du manque d’eau.
De surcroît, l’accès aux soins est également devenu difficile. Ce problème concerne environ 2,2 millions de personnes et les points de contrôle de sécurité n’améliorent en rien la situation. « Les points de contrôle de sécurité demeurent une menace pour les civils, alors que des victimes et des blessés ont été signalés au cours des derniers mois. Avec moins d’heures de jour et la saison hivernale, moins de gens ont pu traverser ces points de contrôle. Bien que des efforts aient été faits, ces points de contrôle ne disposent toujours pas de services adéquats de santé, d’assainissement et de logement, fragilisant encore plus les personnes qui y font la queue exposées au vent, à la neige et aux températures de gel. »
Toutes ces circonstances risquent d’allonger la liste des 9598 décès, des 22311 blessés et des 1,1 millions de réfugiés dont la guerre dans ce pays est la cause.