Même en situation d’urgence, l’éducation reste aussi importante que l’alimentation et la santé. C’est l’objet de la campagne du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et de l’Union européenne lancée le lundi 16 mai dernier qui est baptisée « Emmergency Lessons ».
Emmergency Lessons
Cette campagne de l’UNICEF et de l’UE vise à atteindre près de 20 millions de jeunes de moins de 25 ans en Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Slovénie, Slovaquie et Royaume-Uni. Ces jeunes seront invités à s’exprimer sur les médias sociaux pour plaider en faveur des millions d’enfants et d’adolescents qui n’accèdent plus à l’éducation à cause des situations d’urgence.
Un quart des enfants d’âge scolaire dans le monde, dont 75 millions ayant besoin de soutien éducatif, vit actuellement dans 35 pays affectés par des crises. Outre la préparation à l’avenir, l’école protège les enfants des risques d’abus et de recrutement par des forces armées. Les histoires d’enfants ayant connu des situations d’urgence en Guinée, Irak, Ukraine et au Népal seront partagées sur les médias sociaux pour sensibiliser les jeunes Européens sur l’importance de l’éducation. Comme l’a affirmé le Directeur exécutif de l’UNICEF, Anthony Lake, « les jeunes comprennent mieux que quiconque l’importance de l’éducation dans leur vie aujourd’hui et à l’avenir ».
« L’éducation ne peut pas attendre »
Dans le contexte actuel, la problématique des réfugiés dans le monde a changé, la majorité de ces personnes qui fuient leur pays reste dans leurs pays d’accueil pendant plus de dix ans. Les besoins deviennent donc plus conséquents, plus fréquents et plus durables. Dans l’assistance humanitaire portée à l’égard des jeunes dans les zones de conflit, l’assistance éducative ne représente que 2 % des fonds. Cela expose toute cette génération au risque d’être recruté par des organisations terroristes. C’est le constat du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
L’Organisation des Nations Unis (ONU) a annoncé lundi par l’intermédiaire de son Envoyé spécial pour l’éducation mondiale, Gordon Brown, le lancement d’un nouveau fonds pour l’éducation. Ce fonds intitulé « l’éducation ne peut pas attendre » sera lancé la semaine prochaine, lors du sommet humanitaire mondial à Istanbul. Dans les cinq années à venir, l’ONU espère recueillir jusqu’à 3,85 milliards de dollars auprès de gouvernements, d’entreprises et de donateurs pour aider les enfants déplacés et privés d’école à cause des conflits et catastrophes naturelles.
Ces projets de l’ONU, l’UNICEF et l’UE rejoindront les efforts en cours auprès des réfugiés syriens en Turquie, au Liban et en Jordanie. Des entreprises et particuliers ont déjà manifesté leur volonté de participer au fonds « L’éducation ne peut pas attendre ».