Accord de Paris : le vrai travail commence !

Après New York, direction l’Allemagne. Les 195 pays participants de la COP21 étaient de nouveau réunis, lundi dernier, à Bonn pour concrétiser l’historique accord de Paris visant à lutter contre le réchauffement climatique.

 

Un nouveau pas pour l’accord de Paris

Après sa signature officielle à New York, le vendredi 22 avril dernier, l’accord de Paris est actuellement à Bonn, siège de la Convention de l’ONU sur le climat. Depuis le lundi 16 mai, les représentants des 195 pays participants à la COP21 (environ 3.000 délégués) commencent à « mettre en œuvre l’accord ». Le vrai travail débute donc à partir de cette conférence qui devrait se tenir jusqu’au 26 mai prochain.

 « La phase de négociation est derrière nous, nous entrons dans une phase de collaboration. Le monde entier est uni derrière cet engagement » a déclaré Christina Figueres, responsable climat de l’ONU. De son côté, Ségolène Royal, présidente de la COP21 a rappelé aux délégués : « Votre mission reçoit un nouveau souffle. Les fondations de la maison sont posées, nous devons maintenant la construire. Vous devrez définir des règles et mécanismes aidant nos pays à mettre en œuvre l’accord et à transformer les économies ».

Durant cette conférence, les délégués devront discuter sur trois points importants. Premièrement, sur les méthodes à suivre par chaque pays pour présenter son plan national de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un problème qui bloque particulièrement les pays en développement. Deuxièmement, ils devront définir la partie « transparence » qui permet de suivre les réelles contributions de chaque pays que ce soit au niveau de leurs émissions ou au niveau des financements. Et finalement, ils devront trouver des moyens qui pourraient améliorer et augmenter les objectifs déjà fixés par l’accord.

 

Le chemin est encore long…

En rappel, 195 pays ont signé un accord sur le climat à l’issu de la 21ème conférence internationale sur le climat qui s’est déroulée à Paris, le 12 décembre dernier. Du jamais vu dans l’histoire des accords internationaux !  Et c’est tout à fait compréhensible puisque les catastrophes naturelles n’ont jamais été aussi intenses que ces dix dernières années. Principales causes ? Le réchauffement climatique.

Mais cet accord n’a été qu’une étape et la plus dure reste encore à faire ! En effet, pour qu’il y ait de réels changements, il faut que les promesses se transforment en de réelles actions. Et cette contribution commence par la ratification du texte au niveau de chaque pays. Jusqu’à maintenant, seuls une quinzaine de pays, principalement insulaires ont déjà ratifié l’accord. La France prévoit d’effectuer la ratification pour cet été tandis que les deux grands pollueurs : les Etats-Unis et la Chine promettent de le faire dans les brefs délais. En tout cas, les autres pays ont jusqu’au 21 avril 2017 pour effectuer cette ratification.  Il est tout de même à rappeler que l’accord ne sera validé que si 55 pays responsables des 55% des émissions de gaz à effet de serre ne le ratifient. Quand le quota sera atteint, il ne pourra rentrer réellement en vigueur qu’à partir de 2020.

Ensuite pour limiter le réchauffement mondial à 2°C, voire 1,5°C, il faut limiter l’utilisation des énergies fossiles et tourner davantage vers les énergies renouvelables. Enfin, il est important de soutenir le développement énergétique des pays en développement.