COP21 : après la signature, la ratification

L’accord historique de Paris vient de franchir un nouveau cap à New York. En effet, 175 pays ont participé à sa signature dont une quinzaine ont tout de suite effectué sa ratification.

 

« Un moment historique »

Négocié à Paris, c’est à New York que l’accord issu de la 21ème conférence internationale sur le climat a été signé le vendredi 22 avril dernier. Du jamais vu dans l’histoire des traités internationaux puisque 175 pays ont participé à la signature. Un grand pas a donc été effectué pour limiter la hausse de la température mondiale à deux degrés.

Satisfait, Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, compare cette nouvelle étape comme étant « un moment historique ». « Jamais auparavant un aussi grand nombre de pays n’avait signé un accord international en une seule journée » a-t-il déclaré. Le dernier record a été enregistré en 1982 où 119 pays ont paraphé la Convention de l’ONU sur le droit de la mer.

Mais « ce n’est qu’une étape » et la route est encore longue. Après cette signature, il faut que chaque pays passe encore à la ratification du texte. Et pour qu’il puisse réellement entrer en vigueur, l’accord devra être ratifié par 55 pays qui représentent au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre. Parmi les plus grands pollueurs, la Chine et les Etats Unis ont promis d’effectuer la ratification dans les meilleurs délais. A eux seuls, les deux pays produisent 38% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

 

Le réchauffement climatique s’accélère

Organisatrice de la dernière conférence, la France se doit de montrer le bon exemple. François Hollande a été le premier à signer l’accord et compte le faire adopté par les parlementaires d’ici l’été. Aux avant-postes de cette lutte contre le réchauffement climatique, le président en a profité pour sensibiliser ses homologues en déclarant : « Il faut aller plus vite, encore plus vite, car le temps presse ».

Et oui, le réchauffement climatique s’accélère et le dernier rapport de l’Agence Américaine océanique et atmosphérique ne fait que le confirmer. Dans ce rapport, les scientifiques américains ont déclaré que le mois dernier a été le mois de mars le plus chaud jamais enregistré. Avec une température moyenne estimée à 12,7°C, ce mois a enregistré une augmentation de 1,22°C supérieure à la moyenne du XXème siècle. Pour le onzième mois consécutif, la température bat donc un record de chaleur jamais enregistré depuis ces 137 dernières années.

Raison pour laquelle, Ban Ki-Moon a souligné qu’il faut maintenant « faire comprendre aux gouvernements et au monde des affaires qu’il est temps d’intensifier l’action sur le climat ».  Le vendredi même, quinze pays se sont dit prêts à ratifier l’accord dont la grande majorité sont des Etats insulaires comme les Fidji, les Maldives, la Barbade, l’Ile Maurice, la Palestine ou encore le Belize. Les autres pays ont un an, soit jusqu’au 21 avril 2017, pour le faire.