COP21 : un mois après l’accord historique, où en est-on ?

Le 12 décembre 2015, un accord historique a été conclu lors de la conférence de Paris sur le climat. Un mois après, quelles sont les prochaines étapes et quelles sont les actions à venir ?

 

Retour sur l’accord historique

Du 30 novembre au 12 décembre, la 21ème conférence internationale sur le climat s’est déroulée au Bourget, à Paris. Durant le premier jour, la conférence a accueilli les dirigeants des 195 pays participants, du jamais vu ! Ceci démontre l’urgence et les enjeux du réchauffement climatique dans le monde. Malgré un début assez lent et mouvementé, un « accord historique », adopté par consensus, a finalement été signé le samedi 12 décembre par les négociateurs des pays participants. Mais que stipulait cet accord ? Premier point important : le seuil limite de la hausse de la température mondiale. A la base, l’objectif imposé par la COP21 était un réchauffement sous le seuil des 2°C mais les Etats insulaires, victimes de la montée des mers, ont exigé un seuil beaucoup plus inférieur : 1,5°C. Ensuite l’accord impose la « différenciation » : le niveau d’effort pour chaque pays selon ses capacités et ses responsabilités dans le réchauffement climatique. Puis, pour payer leur « dette climatique » conclue en 2009, les pays industrialisés doivent payer une indemnisation d’une valeur de 91 milliards d’euros par an, jusqu’en 2020. Le même montant servira ensuite de plancher pour les aides au-delà de 2020. Et enfin, le texte prévoit un « mécanisme de révision de ces contributions » fixé tous les cinq ans à partie de 2025.

 

La ratification à partir du mois d’Avril

Le lundi 11 janvier, Ségolène Royale s’est entretenue à New York avec Ban Ki-Moon pour définir les méthodes à utiliser afin d’accélérer l’application de l’accord paraphé par les 195 négociateurs des pays participants à la COP21 de Paris. Par la même occasion, ce dernier a fait savoir que la cérémonie officielle de signature de l’accord se tiendra le 22 Avril prochain. A partir de cette date jusqu’au 21 Avril 2017, chaque pays devra ratifier le contrat. Pour que le contrat puisse entrer en vigueur, il doit être signé par au minimum 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales. Chaque pays va donc finalement traduire leurs engagements en de vraies actions. Pour cette réunion, le secrétaire général de l’ONU attend à ce que «  les pays soient représentés par leurs chefs d’Etat et de gouvernement ». Ainsi, il espère « maintenir l’engagement au plus haut niveau ». Une fois signée, l’accord ne prendra réellement effet qu’à compter de 2020. En attendant, le GIEC publiera en 2018 les estimations en émissions de gaz effet de serre et fera une comparaison avec les objectifs proposés par chaque pays. A partir de là, chaque pays devra proposer de nouveaux efforts avant 2023. Et la prochaine conférence climatique se tiendra cette année à Marrakech.