COP21 : trois mois après l’accord, le bilan

A l’issu de la CO21, un accord historique et prometteur a été signé. Trois mois après, où en est-on avec cet accord et plus précisément, comment se déroule la ratification du texte ?

 

Un accord historique et prometteur

Du 30 au 12 novembre, la 21ème conférence internationale sur le climat réunissait les représentants de 195 pays différents au Bourget. A l’issu de ces plusieurs jours de discussions et de négociations, un accord historique a été signé par tous les participants.

Parmi les points importants de cet accord : le seuil du réchauffement mondial limité à 1,5°C, la différenciation (chaque pays doit s’investir selon ses responsabilités dans le réchauffement et ses disponibilités), le paiement d’une indemnité en faveur des pays pauvres qui subissent de plein fouet les changements climatiques et le mécanisme de révision des contributions, qui devrait être effectué tous les cinq à partir de 2025.

Pour entrer en vigueur, l’accord doit être ratifié par au moins 55 pays parmi les 195 pays participants, soit 55% des émissions mondiales au minimum. Ils pourront ratifier le texte auprès de leur chambre parlementaire à partir du 22 Avril prochain jusqu’au 21 Avril 2017. D’ailleurs, une cérémonie officielle de l’ouverture de la signature sera organisée à New York, dans les locaux des Nations Unies, ce 22 avril.

D’ailleurs, lors de cette cérémonie, Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU souhaiterait que chaque pays soit représenté par « son chef d’Etat et de gouvernement », ce qui pourra maintenir « l’engagement au plus haut niveau » comme lors de l’ouverture officielle de la COP21 à Paris.

 

La ratification piétine

Premières victimes des catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique, les îles Fidji sont les premières à ratifier l’accord. Ainsi, le 12 février dernier, les membres du parlement de l’archipel ont, à l’unanimité, validé le texte. Ainsi, l’archipel s’engage à produire 100% de son électricité à partir des énergies renouvelables d’ici 2030 et de réduire ces émissions d’au moins 30% jusqu’à la fin de ce mois.

De son côté, la France se doit d’être de montrer l’exemple et promet de ratifier l’accord le plus vite que possible. Ainsi, dans un compte-rendu (suite au conseil du mercredi 09 mars dernier), les ministres ont déclaré  : « Le Conseil d’Etat examinera le projet de loi dès la signature de l’accord par le Président de la République le 22 Avril prochain… Il sera ensuite présenté en conseil des ministres afin que le parlement puisse l’examiner dans les meilleurs délais. »

Et François Hollande compte bien mettre l’accent sur le sujet lors du Conseil européen, prévu pour les 17 et 18 mars prochains. Par ailleurs, les Etats-Unis devraient aussi ratifier l’accord avant que le mandat de Barack Obama ne s’achève.

Il est important de signaler que si l’accord obtient le nombre de votes nécessaire, il n’entrera réellement en vigueur qu’à compter de 2020. Le temps pour que les pays puissent transformer leurs promesses en de vraies actions.