COP21 : le projet d’accord final exposé au grand jour

Le moment tant attendu est enfin arrivé. Le projet d’accord final sur le réchauffement climatique a été dévoilé au Bourget de Paris. Un texte fortement « ambitieux et réaliste » selon un Laurent Fabius ému aux larmes.  

Limiter à 1,5°C le réchauffement climatique

Le 12 décembre 2015 est une journée historique pour les 195 pays ayant participé à cette conférence internationale pour le climat. En fin de matinée, le projet d’accord final a enfin été dévoilé. Fatigué et ému, c’est avec une voix éraillée que Laurent Fabius sis aux côtés du chef d’Etat François Hollande et du secrétaire général de l’ONU Ban ki Moon a annoncé la nouvelle. L’accord « prend en compte les capacités de chaque nation à s’adapter à la lutte contre le réchauffement climatique » a déclaré le président de la COP21. Il devra permettre de limiter ce phénomène en-deçà des 2°C prévus voire même de 1,5°C.

Financement des pays en voie de développement

L’un des points qui a suscité le plus d’inquiétude sur cet accord porte sur les financements des pays riches pour les pays en voie de développement qui seront destinés à résoudre l’urgence climatique. Bonne nouvelle. Le Ministre a déclaré que les 100 milliards qui devraient être octroyés d’ici 2020 sont encore un « plancher ». D’ici 2025, « un nouvel objectif devra être chiffré » explique-t-il. Pour que des actions collectives puissent être effectuées, les pays feront un bilan collectif tous les 5 ans. Laurent Fabius s’est montré ferme en disant que malgré les nombreuses lignes rouges que chaque pays se sont fixées, ces derniers « n’obtiendront pas tout ce qu’ils souhaitaient ».

L’après COP21 ?

Après avoir été traduit en 6 langues de l’ONU, le texte sera soumis à une décision par consensus et non à un vote formel. Tant qu’il n’y a aucune objection, celui-ci sera définitivement validé. Par contre, il faudra patienter jusqu’en début 2016 pour la signature. La mise en vigueur quant à elle est prévue pour le 1er janvier 2020. En attendant, on pourra toujours compter sur le protocole de Kyoto.