Prolongation de la COP21 : les coups de gueule à l’origine du report d’échéance

Il faut avouer que cette conférence pour le climat a été forte en émotion. Trop de coups de gueule, de désarrois et de colères notamment dus aux intenses déséquilibres entre les pays du Sud et du Nord ont été relevés. En attendant la sortie officielle du texte, voici quelques-uns des points de discorde qui ont entraîné la prolongation de la COP21.

Les puissances asiatiques font figure de mauvais élèves

Une crise a balayé la COP21 entraînant dans son sillage le report de l’accord final réunissant les 195 pays. La conférence qui aurait dû s’achever le 11 décembre a finalement été prolongée le 12 décembre, faute de ne pas avoir trouvé de consensus. Il faut dire que les points de blocage ont été extrêmement nombreux. Les puissances asiatiques se sont imposées en tête de liste des pays qui se sont retranchés dans leurs positions.

En effet, la Chine et l’Inde pointent du doigt les cycles de révision des ambitions qu’ils jugent beaucoup trop précis. Ils souhaitent plutôt que la politique énergétique ne fasse pas barrage à leur développement. L’Inde plus précisément semble réticente à l’idée de troquer sa croissance économique contre cette lutte pour le climat. Si elle campe sur cette position, c’est parce qu’elle fait aussi face à des grosses problématiques énergétiques. 300 millions d’individus n’ont pas encore accès au chauffage et à l’électricité dans le pays. Pour l’heure, la production de charbon reste la solution qu’il juge la plus réaliste.

Le prix carbone pose problème

Ce n’est pas nouveau. Quand on arrive à ce stade des négociations, les intérêts nationaux priment sur l’intérêt collectif. On l’a vu lors des anciennes éditions de la COP et on le voit encore pour cette nouvelle conférence.

Ainsi, outre l’Inde et la Chine qui font leur forte tête, l’Irak et l’Arabie Saoudite se sont montrés réticents concernant le volet lié au prix au carbone qui entend faire augmenter les prix des produits provenant des énergies fossiles pour faire baisser les rejets de gaz carbonique. Si un tel accord est passé, cela risque de rendre le pétrole peu lucratif.

Il ne reste plus qu’à savoir si tous ces coups de gueule ont été entendus et pris en compte pour la réalisation du texte final.