Education, la clé d’un avenir meilleur

Le droit à l’éducation figure parmi les droits fondamentaux de l’homme. Pourtant, plusieurs millions d’enfants et d’adultes n’y ont toujours pas accès de nos jours, pour des raisons diverses.

 

L’éducation progresse dans le monde

Le 10 décembre 1948, l’Assemblée Générale des Nations Unies a intégré le droit à l’éducation dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il a été ensuite réaffirmé lors de la Convention relative aux droits de l’enfant en 1989. Ce droit est fondamental puisque l’éducation permet à un individu de s’épanouir et de se développer sur le plan social, culturel et économique.

Et pourtant, il est loin d’être encore accessible pour tout le monde. En effet, selon le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), 121 millions d’enfants et d’adolescents sont privés de scolarisation à travers le monde en 2015 dont 63 millions sont âgés de 12 à 15 ans et 58 millions ont entre 6 à 11 ans. Parmi ces derniers, environ 25 millions ne pourront jamais aller à l’école si la situation dans leur pays ne s’améliore pas.

Néanmoins, il est à noter que d’énormes progrès ont été effectués partout dans le monde depuis ces quinze dernières années. En 2000, le nombre d’enfants non scolarisés atteignait encore les 100 millions. La mise en place de différents programmes, visant à prioriser l’éducation auprès de certains pays, a permis de réaliser ces progrès. Parmi eux : la suppression des frais d’inscription (Ethiopie, au Ghana, au Kenya, en Malawi, en Tanzanie, au Burundi et en Ouganda), la construction et la réhabilitation des écoles en Mozambique, la distribution de repas dans les écoles de 32 pays différents de l’Afrique subsaharienne et la diffusion d’une campagne pour l’éducation des filles dans les pays du Moyen-Orient.

En outre, le rapport a indiqué que 757 millions d’adultes, dont 115 millions d’adolescents (plus de 15 ans), ne savent ni lire, ni écrire. Plus de la moitié des illettrés vivent sur le continent asiatique et essentiellement en Chine, au Pakistan et au Bengladesh tandis que la majorité des analphabètes se trouvent sur le continent africain, surtout dans les pays de l’Afrique subsaharienne. Par ailleurs, deux-tiers des analphabètes et illettrés sont des femmes.

 

Les freins à l’éducation

Malgré les progrès, certains freins nuisent au développement de l’éducation. Premier frein : les inégalités qui persistent et qui empêchent des millions d’enfants de bénéficier d’une éducation adéquate et adaptée. Ces inégalités peuvent être fondées sur la santé, sur l’identité culturelle ou sur le sexe. Concernant la santé, la scolarisation des enfants handicapés dans un établissement ordinaire est toujours difficile, surtout dans les pays du Sud. Les établissements ne sont pas aptes à les recevoir. Concernant les inégalités fondées sur le sexe, plusieurs pays notamment du continent africain et du Moyen-Orient continuent à prioriser l’éducation des garçons. Chez eux, les jeunes filles sont reléguées aux tâches domestiques dès leurs plus jeunes âges et sont destinées à devenir une bonne épouse et une bonne mère quand elles seront grandes.

Deuxième frein, et pas le moindre : la pauvreté. Que ce soit dans les pays développés ou dans les pays en voie de développement, l’accès à l’éducation n’est pas toujours gratuit, même dans les établissements publics. D’ailleurs, les frais d’inscription ne sont pas les seules dépenses à payer, il y a aussi les fournitures scolaires, les vêtements, la nourriture… Pourtant, beaucoup de pays en développent ne disposent pas de ressources financières suffisantes pour ouvrir de nouvelles écoles, pour proposer des fournitures aux élèves, pour proposer des repas, pour former des enseignants… Raison pour laquelle, les enfants issus des familles défavorisées sont souvent contraints d’abandonner l’école avant d’achever le premier cycle.

Et troisième frein : la présence des guerres et des conflits à travers le monde. Depuis ces dix dernières années, la violence s’accrue dans plusieurs pays notamment ceux du continent africain et du Moyen-Orient. En Afrique, les pays souffrent soit d’une guerre civile, soit des violences perpétuées par les groupes terroristes. Au Nigéria, plus d’un million d’enfants n’ont plus accès à l’éducation durant l’année 2015. Pour cause, le groupe Boko Haram a détruit la majorité des écoles et sème la terreur dans tout le pays. En Irak, les écoles sont devenues des centres pour réfugiés parce que la majorité des maisons ont été détruites par les bombardements. Et dans les pays qui reçoivent les réfugiés comme la Turquie, les établissements scolaires sont surpeuplés.

 

Les enjeux de l’éducation

Le manque d’éducation aura des impacts néfastes non seulement dans les vies des enfants eux-mêmes, mais dans le développement de son pays. En effet, les enfants représentent l’avenir. Or dans un monde où les technologies prennent de plus en plus d’ampleur dans la vie quotidienne, il serait impossible de s’épanouir sans un bon niveau intellectuel. En d’autres termes, l’éducation est l’un des moteurs essentiels pour la croissance et le développement d’un pays. Plus le nombre de personnes analphabètes et illettrées dans un pays est élevé, plus son développement est lent.

Par ailleurs, il est à souligner que l’éducation des jeunes filles va leur permettre d’éduquer au mieux la génération future. En leur privant d’éducation, on leur condamne à subir les diverses maltraitances comme les mariages forcés, les crimes d’honneur, les exploitations sexuelles… D’ailleurs, des experts internationaux ont toujours affirmés que dans les pays où l’éducation des femmes progresse, le taux de mortalité infantile et le taux démographique baissent. En effet, une femme instruite tarde à entrer dans le monde de la maternité et évite ainsi les grossesses précoces et non désirés qui constituent un véritable obstacle à son épanouissement. En outre, un niveau de scolarité des femmes élevé témoigne du niveau de démocratie d’un pays.