Il y a quatre mois, la COP21 est parvenue à un accord historique. Ce vendredi, les participants se retrouvent à New York pour accéder à la prochaine étape : la signature du dit accord.
Retour sur l’accord historique
Du 30 Novembre au 12 décembre, Paris a reçu la 21ème conférence internationale sur le climat (COP21). A l’issu de cette conférence, un accord historique a été trouvé. « Historique » dans le sens où c’est la toute première fois qu’une conférence sur le climat a réussi à regrouper 195 pays. Une preuve suffisante pour démontrer l’importance du changement climatique au niveau mondial.
Globalement, cet accord vise à limiter le réchauffement climatique. Pour ce faire, le seuil de la hausse de la température mondiale est limité à 1,5°C. A la base, il était de 2°C mais revu à la baisse suite aux protestations des pays insulaires qui sont les plus touchés par les conséquences de ce réchauffement. Ensuite, il impose le concept de « différenciation » qui permet de définir le niveau d’effort à effectuer pour chaque pays selon ses capacités et ses responsabilités dans cette tragédie. Puis, il veille à ce que les pays industrialisés paient leur « dette climatique » d’une valeur de 91 milliards d’euros envers les pays pauvres (selon l’accord signé en 2009) jusqu’en 2020. Enfin, le texte prévoit un « mécanisme de révision des contributions » fixé tous les cinq ans.
La signature du contrat : une première étape
L’accord ne pourra réellement prendre effet qu’en 2020. En attendant la route est encore longue et plusieurs obstacles peuvent survenir. D’ailleurs, Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations Unies, a rappelé : « Notre tâche n’est pas terminée. En fait, elle ne fait que commencer ! ». En tout cas, la toute première étape devrait être franchie ce vendredi 22 avril à New York. En effet, 160 pays parmi les 195 participants se sont engagés à signer l’accord.
Après cette étape, l’accord devra encore être ratifié par chaque pays. En tant qu’organisateur de la COP21, la France se doit de montrer l’exemple et prévoit la ratification dès l’été prochain. De leurs côtés, les deux grands pollueurs du monde : la Chine et les Etats-Unis, ont promis d’effectuer la ratification dans les meilleurs délais. Il est à souligner que pour entrer en vigueur, le texte doit être ratifié par 55 pays qui produisent 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En tout cas, chaque pays aura un pour effectuer la ratification, soit jusqu’au 21 avril 2017. La réussite de l’accord de Paris repose donc sur la réelle contribution et volonté de chaque pays dans cette lutte contre le réchauffement climatique.