Nigéria : la menace terroriste persiste

Depuis presque sept ans, Boko Haram continue à terroriser les nigérians. Mais grâce à l’appui de l’armée camerounaise dans le pays, la situation semble s’améliorer même si la paix n’est pas encore totalement rétablie.

 

Boko Haram : une menace persistante

Depuis sa création en 2009, le groupe Boko Haram a fait plus de 17.000 victimes. Entre pillages, kidnapping, viols et massacres, le groupe terroriste sème la terreur au Nigéria.

Face à une telle violence, la population nigériane a préféré quitter leur foyer. Aujourd’hui, le nombre de déplacés internes dans tout le pays s’élève à plus de deux millions de personnes.

Mais depuis quelques jours, les autorités nigérianes incitent une bonne partie de ces déplacés à rejoindre leur village respectif. Selon le gouvernement, la situation serait actuellement sous contrôle et  « l’armée avait le dessus sur les insurgés ». Une déclaration qui est loin d’être convaincante surtout après les violentes attaques de ces derniers jours.

En effet, le groupe Boko Haram a relancé ses attaques depuis la semaine dernière. Ainsi, ils ont attaqué deux villages assez isolés, situés dans le nord-est du pays et a tué 30 villageois. En outre, un double attentat visant le camp de déplacés situé à Dikwa, dans l’Etat de Borno, a causé la mort de 58 personnes.

 

L’armée camerounaise lance l’offensive

Si beaucoup de nigérians ont décidé de rester au Nigéria malgré les exactions de Boko Haram, d’autres ont choisi de quitter le pays pour trouver refuge auprès du Cameroun. Actuellement, 52.000 réfugiés nigérians sont enregistrés au camp des réfugiés de Minawao.

Pour le Cameroun, accueillir autant de réfugiés représente un défi colossal. D’abord, le pays ne dispose pas de logistique adaptée. En effet, la capacité maximum du camp de Minawao est largement dépassée (20.000 réfugiés). De ce fait, les réfugiés vivent dans des conditions de vie déplorables. De plus, la présence de ces réfugiés menace la sécurité des pays car certains d’entre eux peuvent être membres du Boko Haram.

Ainsi, le Cameroun a décidé, depuis le mois d’Août dernier, de « rapatrier les réfugiés ». D’ailleurs, le nombre de réfugiés nigérians ayant été « rapatriés de force » par les autorités nigériennes aurait atteint la barre des 20.000 vers le début du mois de janvier de cette année. Une politique qui a suscité beaucoup de critiques de la part des Nations Unies.

En outre, le gouvernement camerounais a décidé de lancer des attaques contre Boko Harama directement sur le territoire nigérian. Ainsi, une importante offensive a été lancée depuis le jeudi 11 février dernier par l’armée camerounaise. Depuis, Issa Tchiroma Baraky, ministre de la communication nigériane a déclaré que « 162 terroriste de Boko Haram ont été tués ».