Grèce : l’ouverture tant attendue des « hotspots »

La crise migratoire continue à faire rage en Europe et l’arrivée de la période d’été risque d’aggraver la situation. Craignant une crise beaucoup plus pire que celle de l’année dernière, la Grèce s’est engagée à mettre en place des hostpots. 

 

Grèce, une porte ouverte pour les migrants

Selon les données de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM), plus d’un million de migrants sont arrivés sur le territoire européen durant l’année 2015 dont 820.000 proviennent des îles grecques.

Et cette tendance semble persistée et même se dégradée pour cette année 2016. En effet, depuis le début du mois de janvier, 70.365 migrants sont arrivés sur les îles grecques, soit dix fois plus par rapport aux entrées de l’année dernière durant la même période.

Souvent critiquée par les autres pays membres de l’UE quant à ses négligences face à cet afflux de migrants, la Grèce a promis d’ouvrir cinq centres d’accueil et d’enregistrement de migrants au plus tard le 15 février. Ils seront situés à Lesbos, Chios, Leros, Samos et Kos.

Ce mardi 16 février, quatre des cinq « hotspots » sont opérationnels. Pour le dernier, Panos Kammenos, le ministre grec de la défense, vient d’annoncer qu’il ne sera finalement prêt que « dans cinq jours ». Malgré ses quatre mois de retard, les centres devaient s’ouvrir depuis l’automne dernier, Athènes estime avoir rempli « sa part du contrat » avec l’UE en ouvrant ces quatre hotspots.

Qu’est-ce que les « hostpots » ?

Les hotsposts sont des centres d’enregistrement et de sélection des migrants. En général, chaque hotspot pourrait accueillir et apporter des soins à 1.000 personnes dans un délai de trois jours.

Concernant l’enregistrement, les autorités vont utiliser le système Eurodac qui est un dispositif d’enregistrement d’empreintes digitales électroniques. Depuis 2003, cet enregistrement est indispensable pour les demandeurs d’asile. Pourtant, nombreux sont les migrants qui ont réussi à atteindre les autres pays européens sans passer par cette étape.

Concernant la « sélection », il s’agit ici de différencier les migrants fuyant un danger imminent pour leur vie (guerre, conflits…) et les migrants économiques. Une fois le tri effectué, seuls les migrants fuyant un danger peuvent entamer les procédures pour une demande d’asile tandis que les autres seront renvoyés dans leur pays.

Normalement, la réponse d’une demande d’asile ne devrait pas dépasser les 72 heures. L’agence Frontex va assister ces candidats refoulés pour qu’ils rentrent chez eux et les agences Eurojust et Europol vont apporter leur soutien à l’UE dans la lutte contre les activités des passeurs.