Crises humanitaires : femmes et adolescentes trop souvent négligées

Balloté entre catastrophes naturelles et conflits armés, le monde est au plus mal. Sur les 100 millions d’individus qui ont besoin d’assistance humanitaire, 26 millions sont des femmes dont les droits humanitaires sont bafoués.

Un monde tourmenté par l’avidité humaine et les caprices de la nature

Le monde ne pas va bien. Chaque jour, les médias relaient des évènements liés aux guerres ou aux catastrophes naturelles. Entre 1980 et 2000, le nombre des sinistres a plus que triplé. C’est ce que dit le rapport sur l’état de la population mondiale en 2015 publié par l’UNFPA.

Phénomène paradoxal : les pays à revenu élevé enregistrent 56% de catastrophes avec 32% de décès. Dans les pays à faible revenu, c’est le contraire. On y compte 44% de catastrophes mais avec près de 68% de décès. Les tempêtes et les inondations sont les plus nombreuses. Les tsunamis et les séismes font le plus de morts. Par contre, ce sont les sécheresses qui touchent le maximum de gens. En effet, durant ces 20 ans, près d’un milliard d’individus ont été concernés par le problème selon le rapport de l’UNFPA. L’Afrique est la plus vulnérable.

Outre les cataclysmes, les conflits font également d’innombrables victimes. Il y a deux ans, on a enregistré 59,9 millions de déplacés et de réfugiés dans le monde, un niveau jamais atteint depuis la Seconde Guerre Mondiale.

Sur les 100 millions de personnes touchées par toutes ces crises humanitaires, un quart sont des femmes et des adolescentes en âge de procréer. Ces dernières manquent cruellement de soins et n’ont pas accès à leurs droits humanitaires. Or, la question de la santé sexuelle est aussi cruciale que celle de la nourriture, de l’eau ou du logement pour ces victimes féminines.

Crises humanitaires : les femmes ont besoin d’aide

Le problème est qu’en cas de crises humanitaires, les femmes sont exposées à de nombreux dangers comme les grossesses non désirées, les maladies sexuellement transmissibles, les violences sexuelles, la mortalité maternelle et la mortalité infantile. Il y a aussi les soucis d’ordre social comme les mariages précoces ou encore le trafic d’êtres humains.

Le rapport déplore l’absence de soins pour protéger les femmes du VIH par exemple ou encore pour les aider dans leur grossesse et leur accouchement. Dans les pays en guerre ou victimes de cataclysmes,  on enregistre jusqu’à trois décès maternels sur cinq, ce qui est énorme pointe le rapport.

Les problèmes relatifs à l’instabilité politique, conflits militaires, extrême pauvreté, violence de gangs, cataclysmes et autres situations d’urgence font quotidiennement jusqu’à 507 victimes féminines sur le point d’accoucher ou encore enceintes.