Après cinq ans de guerre, Syrie tombe en ruines

Après plus de cinq ans de guerre, Syrie sombre davantage vers le chaos. Aujourd’hui, le peuple syrien crie plus que jamais sa détresse surtout ceux qui sont toujours bloqués dans la ville d’Alep.

 

Alep pris au siège

Si plusieurs zones bénéficient d’un cessez-le-feu en Syrie, Alep n’en fait malheureusement pas partie. En effet, la ville reste le théâtre de violents affrontements entre les rebelles et les forces pro-gouvernementales. Le dimanche 17 juillet dernier, « l’étau se referme sur les quartiers d’Alep » a rapporté RFI. L’armée syrienne a coupé définitivement la route du Castello raconte la chaine d’information. Pourtant, il s’agit de la dernière « voie de ravitaillement des secteurs tenus par les rebelles » soulève RFI.

Deux jours après cette fermeture, les pénuries de nourriture et d’essence se faisaient déjà sentir à Alep révèle Le Figaro. Une situation inquiétante souligne le quotidien puisque les plus de 200.000 habitants bloqués dans la ville sont menacés par la famine. Et à ces « pénuries s’ajoutent les bombardements » soulève France24 en rappelant les raids aériens qui ont fait 60 morts parmi les civils le mardi 19 juillet dernier. Des bombardements qui ont été  effectués par la coalition menée par les Etats-Unis selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

Pour Le Parisien, cette attaque a été « la pire bavure de la coalition anti-EI en Syrie ». Le magazine révèle ainsi que les bombardements ont touché une école, des hôpitaux et plusieurs campements de réfugiés. Le Parisien évoque même près de 200 morts. D’ailleurs, Amnesty International a prévenu que le bilan pourrait s’alourdir car « selon des informations relayées par les frappes se sont abattues sur les maisons d’argile ou d’adobe ».

 

#PokemoninSyria

Mais face à cette situation catastrophique, des militants syriens ont décidé de détourner le Pokémon Go à leur avantage rapporte Le Monde. En effet, le Revolutionary Forces of Syria Media Office (RFS), organisation militant auprès de l’Armée syrienne libre (ASL), a diffusé des images d’enfants syriens tenant des papiers avec des dessins de Pokémons sur les réseaux sociaux. Leur but : «  alerter l’opinion publique et la communauté internationale sur la situation en Syrie » souligne le quotidien. Accompagnant chaque image, les hashtags #PrayforSyria et #PokemonInSyria ont explosé sur les réseaux sociaux.

Mais « le RFS n’est pas le seul à avoir détourné l’application Pokémon Go pour mettre la lumière sur la triste réalité en Syrie » soulève TV5Monde. La chaine d’information révèle ainsi que des artistes syriens aussi ont opté pour la même approche. Parmi eux, Saif Aldeen Tahhan, un jeune graphiste et web designer qui a remplacé les Pokémon en des objets auxquels les syriens en ont besoin (trousse à pharmacie, peluche…). Ou encore, Khaled Akil qui a posté sur son blog des photos de presse détournées où on peut voir Aquali dans une rue en ruines ou Dracaufeu sur un tank de l’EI.

 

Trêves insuffisantes

En attendant que la paix soit finalement rétablie dans le pays, l’ONU réclame des trêves humanitaires régulières à Alep soulève Le Figaro. Le quotidien a ainsi rapporté l’appel lancé par Stephen O’Brien, patron des opérations humanitaires de l’ONU, qui indiquait que le « temps presse » et que « le ravitaillement en nourriture des civils risque de se tarir dès la mi-août » si la situation n’évolue pas d’ici là.

De leurs côtés, Moscou et Washington se sont mis d’accord sur des « mesures concrètes » révèle TV5Monde. La chaine d’information évoque ainsi une possible coopération entre les militaires américains et russes. Mais cette question suscite le scepticisme remarque TV5Monde en soulignant que « certain nombre de responsables à Washington sont réticents à partager avec Moscou des renseignements sur la Syrie ».