Bio-déchets : une nouvelle forme d’énergie à forte potentialité

Les français produisent 354 kg d’ordures ménagères par an selon ADEME (Agence De l’Environnement et de la maitrise de l’énergie). Autant de ressources pouvant être transformées en énergie verte. Or, malgré son fort potentiel, cette forme d’énergie a du mal à décoller en France.

 

Bio-déchets : moins chers à exploiter

L’exploitation et l’utilisation d’énergies fossiles sont réputées dangereuses pour l’environnement mais aussi de plus en plus coûteuses du fait qu’elles commencent à être de plus en plus rares. Pourtant, les parties prenantes s’investissent très peu dans le développement de l’exploitation des bio-déchets qui sont une source d’énergie nécessitant moins d’investissements que celles fossiles. Les déchets ménagers peuvent être transformés en engrais ou en électricité. En effet, vingt tonnes de matières méthanisables par jour permettraient,  selon un fermier situé en Vendée qui utilise la méthode, de produire 220 kWe ou 220.000 Watt équivalent à la consommation quotidienne de 49 ménages pour les usages domestiques, le chauffage compris. Par ailleurs, le bio-engrais s’avère être 10 fois plus efficace que l’engrais conventionnel selon le CORDIS, une branche de la commission européenne.

 

Mise en place d’un système de collecte de déchets adaptés

Plusieurs associations spécialisées dans le recyclage des déchets comme l’AMORCE ont déjà développé des méthodes pour la collecte des ordures afin de pouvoir les transformer en engrais ou en énergie. La première méthode incite les ménages à faire le tri à la source grâce à deux bacs différents, l’un pour les déchets méthanisables et l’autre pour ceux recyclables. La seconde méthode consiste à utiliser un composteur collectif, ceci est plus adapté pour les communes en milieu rural. Enfin, la dernière méthode est basée sur le volontariat et la responsabilité des ménages. Il s’agit d’apporter les biodéchets jusqu’aux bennes à ordures communes.

 

Succès mitigé pour l’énergie verte

Pourtant en France, le développement de ces énergies bien qu’efficace reste très limité notamment à cause d’un manque de sensibilisation. Certaines parties prenantes comme les villes ou certaines communes restent sceptiques quant à la réussite de la mise en place de la collecte et de la transformation des biodéchets. Face à cela, plusieurs équipes de bénévoles ont été mobilisées pour sillonner diverses communes afin de les convaincre de l’urgence environnementale. D’autre part, le manque de financement limite également l’expansion de ces associations proposant de l’énergie propre. Les réductions des ramassages d’ordures ont donc été entreprises à cause de la hausse de 10% des coûts liés à la collecte.