Migrants : nouvelle opération d’évacuation à Paris

Le nombre de campements de fortune ne cesse de se multiplier à Paris. Ce mercredi, les autorités ont procédé à la 25ème opération d’évacuation dans le 18ème arrondissement.

 

Nouvelle opération d’évacuation

A 6h30 ce mercredi 29 juin, un campement installé devant la halle Pajol, dans le 18ème arrondissement de Paris a été évacué. Menée par la préfecture de la région sous l’assistance de la préfecture de police et la ville de Paris, les associations humanitaires Emmaüs et France Terre Asile et l’Office français de l’intégration et de l’immigration, l’évacuation s’est déroulée dans le calme. En tout, 1.139 migrants originaires du Soudan, de l’Afghanistan et de l’Erythrée dont 58 considérés comme étant « vulnérables » (enfants, femmes…) y ont été évacués. Selon la préfecture, ces migrants ont ensuite été ramenés dans les différents centres d’hébergement disponibles en Ile-de-France mais 150 ont refusé l’hébergement selon les informations.

En tout cas, il s’agit de la 25ème évacuation depuis l’année dernière et la troisième depuis ce mois de juin. Le 6 juin dernier, 1.900 migrants ont été évacués des jardins d’Eole et le 16 juin, près de 400 autres migrants du côté de l’esplanade qui est situé entre les stations de métro de Stalingrad et La Chapelle. Bruno Morel, directeur général d’Emmaüs France n’a pas manqué de saluer cette « mobilisation extraordinaire de l’Etat et de la ville ». Néanmoins, il a souligné que « Paris ne peut pas tout concentrer, sinon on va à l’explosion. Il faut qu’on arrive à une approche nationale ».

 

Problèmes d’hébergement

Mais si les autorités effectuent autant d’évacuations c’est que les campements se reforment rapidement. Et, « cette répétition a quelque chose Henry, directeur général de l’association France Terre d’asile. La cause d’absurde. Il est nécessaire que les politiques prennent la mesure de la question » a soulevé Pierre: les centres Pour cela, « il faut créer des capacités d’accueil temporaires dans toutes les capitales régionales » a-t-il suggéré.

Le projet d’Anne Hidalgo sur ce sujet devrait soulager un peu la situation. En rappel, la maire de Paris prévoit un camp humanitaire digne pour accueillir les migrants. Si son ouverture a été prévue pour ce mois de juin, elle a été reportée et « devrait se faire au moins de septembre ». Actuellement, « Nous avons identifié plusieurs lieux. Nous ne les révélons pas encore pour éviter les situations d’envahissement, comme cela a pu être le cas par le passé, par exemple au lycée Jean Quarée. Une annonce trop précipité mettrait en péril le projet » a expliqué la ville de Paris à L’Express.