COP21 : deuxième journée : les gros travaux commencent

La COP21 arrive déjà à la troisième journée aujourd’hui, après les discours prometteurs de chaque chef d’Etat et de gouvernement qui ont eu lieu lundi, c’est au tour des négociateurs d’entamer les vraies discussions et débats en vue de trouver un accord pour limiter le réchauffement climatique d’ici le 11 décembre.

 

Un texte de 50 pages à discuter

Les délégations de chaque pays devront débattre sur un texte qui stipule les mesures à prendre pour réduire l’émission de CO2 rapporte Le Monde. Ce texte de 50 pages parle entre autres : « de l’objectif à long terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de l’adaptation au changement climatique, du financement des politiques climatiques des pays du Sud et du mécanisme pour réviser régulièrement à la hausse les engagements » explique le quotidien. « La tâche s’annonce difficile » analysent Céline Serrat et Dominique Schroeder, deux journalistes de l’AFP. Pour l’ONG La Fondation Nicolas Hulot, le texte contient trop d’options « plus de 200 options et plus de 1.200 expressions » donc trop de points soumis à discussion rapportent-t-ils. Mais le coprésident des débats, l’algérien Ahmed Djoghlaf est impératif sur le sujet et a déclaré à Libération : « Nous devons, d’ici la fin de la semaine, aboutir à un texte clair, concis, qui soit gérable par les ministres ». En effet, explique La Croix, les « négociateurs devront remettre une version élaguée du texte samedi aux ministres de l’Environnement ou de l’Energie, qui prendront la main la semaine prochaine ».

 

Les pourparlers seront difficiles

Cependant les positions de chaque pays restent toujours très différenciées. Certains pays affichent même une « mauvaise volonté »  lance Le Point en pointant du doigt les « douze réfractaires ». Des pays composés de la Corée du Nord, La Libye, le Népal, le Nicaragua, le Panama, Saint-Christophe-et-Niévès, la Syrie, le Timor-Oriental, les Tonga et l’Ouzbékistan, le sultanat de Brunei et Venezuela. Ces douze pays, explique l’hebdo, ont tous « refusé de signer la Convetion-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUC) avant le premier octobre dernier ». En outre, les puissances pétrolières composées de l’Arabie Saoudite, le Qatar, l’Iran, l’Angola ou encore la Nigéria ont prévenu qu’ils ne comptent « s’engager qu’à minima » rapporte-t-il. De son côté, ajoute Libération, la Chine insiste sur l’engagement des pays développés, en déclarant « qu’ils doivent montrer la voie après 2020 en mettant en œuvre des réductions drastiques d’émissions de gaz à effet de serre, tout en renforçant leur appui financier et technologique envers les pays en développement ». Et l’Inde reste sur sa position, Narendra Modi, le Premier ministre indien insiste d’ailleurs sur « le cas particulier de son pays » rappelle Le Point.

 

Des solutions en vue

Même si on est encore loin de l’accord tant attendu, certaines solutions ont déjà été avancées. C’est en consacrant toute une page intitulée « les trois faits marquants de ce mardi 1er décembre » que Le Parisien a résumé les trois grandes solutions proposées hier. Le premier fait : « des projets de stockage de carbone dans le sous-sol » proposée par Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, vise à stocker près de 0,4% par an pour réduire l’émission de gaz à effet de serre. « Cette initiative pourrait aboutir lors de la COP22 au Maroc » estime le quotidien en précisant « qu’une quarantaine d’Etats en sont déjà favorables ». Le deuxième fait : la France a promis deux milliards d’euro d’ici 2020 pour développer les énergies renouvelables en Afrique, à l’issu du « mini-sommet consacré à l’Afrique » qui s’est tenu mardi. Pour terminer, le troisième fait met l’accent sur « la déforestation à l’Amazonie » et plus précisément sur le « partenariat proposé par le Brésil et la Norvège pour la gestion écologique des forêts ». En outre, l’hebdomadaire Le Point a annoncé que « les Etats-Unis, la France et 18 autres pays se sont engagés à doubler leurs investissements dans les énergies propres ». Et sur son site officiel, RFI ajoute que « dans cette logique d’aider l’Afrique à lutter contre le changement climatique, la Banque Mondiale a elle aussi lancé un plan d’action qui ambitionne de rassembler des financements à hauteurs de 16 milliards de dollars d’ici 2020 ».