Stanligrad, polémique sur l’évacuation

L’évacuation du campement installé au métro aérien de Stalingrad s’est déroulée dans une ambiance tendue. L’opération a même été retardée suite à l’arrivée massive d’autres migrants. 

« Mise à l’abri » des migrants

La journée du lundi 2 mai dernier a commencé tôt au camp de réfugiés qui s’est formé depuis quelques semaines sous le métro aérien, près de la station Stalingrad, dans le nord de Paris, dans la 19ème arrondissement. Plus de 1.600 personnes ont été déplacés vers des centres d’hébergement, essentiellement en Ile-de-France. Les autorités n’ont pourtant dénombré que 400 à 700 migrants la veille, majoritairement Soudanais et Afghans. Ils ont donc dû chercher des lieux d’accueil pour les personnes supplémentaires avant de lancer cette opération.

Les opérations de « mise à l’abri » ont débuté le 2 juin 2015 à Paris, deux évacuations ont déjà été effectuées au campement de Stalingrad les 7 et 30 mars dernier, mais il y a toujours de nouveaux arrivants. Celle de lundi dernier est considérée comme la plus importante jusqu’ici, elle s’est déroulée toute la matinée sous haute surveillance policière.

Le gouvernement, représenté sur place par Emmanuelle Cosse, le ministre Français du Logement, s’engage à accueillir dignement chaque personne et de lui offrir un accompagnement social qui s’accorde à ses besoins. Il s’assurera également que « personne ne reste sans solution d’hébergement dans notre pays ». Les réfugiés du campement de Stalingrad vivaient dans des abris de fortune et dans de très mauvaises conditions.

 

Une répartition territoriale équitable

Anne Hidalgo, la maire de Paris, affirme lundi soir dans un communiqué l’importance d’une répartition territoriale efficace pour garantir l’insertion durable des réfugiés. Selon elle, il est «impératif d’ouvrir sans délai, dans toute la France, des places» où les migrants seront pris en charge.

Une vingtaine d’opérations ont déjà été effectuées par l’Etat dans ce sens mais Anne Hidalgo se plaint de son manque de réactivité. Selon elle les autorités étatiques ne doivent pas attendre « qu’un campement se crée pour agir ». Elle insiste sur l’importance de donner des solutions d’hébergement à ces personnes avant que la situation ne devienne critique.

Le but de l’opération est de permettre aux migrants de demander l’asile dans les centres d’accueil. Il y aurait pourtant 900 d’entre eux qui ne remplissent pas les critères d’obtention de demandeur d’asile, ce qui exige d’autres mesures.