France : les vignettes antipollution font leur come-back

Ce n’est pas une nouveauté en soi puisqu’en 1998, Dominique Voynet – à l’époque ministre de l’environnement – avait déjà mis en place un plan antipollution destiné à récompenser les voitures les moins polluantes. Abandonnée il y a trois ans, la pastille a été remise au goût du jour par la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal.

 

Mode de fonctionnement de ces vignettes antipollution

Le 1er janvier 2016, le « Crit’Air » ou « certificats de la qualité de l’air » a été mis en vigueur. Annoncée au mois de juin 2015 par Ségolène Royal, cette mesure permettra à tous les conducteurs volontaires de démontrer le degré de propreté de leur voiture. Il leur suffira de coller une pastille écologique sur leur pare-brise. Cette initiative a été mise en place dans l’optique de faciliter la création des zones de circulation restreinte qui sont nécessaires pour gérer les pics de pollution.

Ces fameuses vignettes antipollution se déclinent en de nombreuses couleurs selon le taux de pollution émis par le véhicule. Normalement, il existe sept catégories de pastilles. Mais on n’en utilisera que quatre. Ainsi, les voitures les moins polluantes qui fonctionnent avec des piles à combustible, une batterie à combustible ou qui sont électriques bénéficieront de la pastille verte. Les autres voitures moins polluantes seront attribuées d’une couleur violette, jaune ou orange en fonction de leur degré de pollution.

Durant les six premiers mois, la pastille sera gratuite. Ensuite, il faudra débourser 5 euros pour l’obtenir. Son acquisition s’effectue en ligne.

Une mesure non-obligatoire

Ségolène Royal a toujours été contre l’idée de mettre en place une « écologie punitive ». C’est pourquoi, les vignettes antipollution ne seront pas obligatoires. La Ministre de l’Ecologie a d’ailleurs déclaré « qu’il ne s’agit pas de stigmatiser ». Il est vrai que dans certains endroits comme les zones rurales par exemple, il est inutile d’imposer ce genre de mesure.

Dans tous les cas, pour inciter les Français à se tourner vers les véhicules propres, l’Etat a prévu certains privilèges qui leur seront octroyés. Les véhicules (voitures particulières, autocars, bus, poids lourds, deux-roues, véhicules militaires…) à la vignette verte ont ainsi la possibilité de continuer à rouler dans les zones de circulations restreintes, de circuler sur les voies réservées, d’avoir l’autorisation de rouler même en cas de pics de pollution ou encore d’accéder à des modalités de stationnement avantageuses.