Migrants : évacuation tendue dans le lycée Jean-Jaurès

Dépourvu de refuges, plusieurs personnes immigrées se sont installées dans un lycée du 19ème arrondissement. Le 4 mai dernier, les autorités ont entamé leur évacuation ordre du tribunal administratif de Paris.

 

Recours à la force

En effet, le tribunal administratif de Paris saisi par la chef de région concernée, confirme la requête d’évacuation des migrants de cette dernière en date du 29 Avril avec un délai de départ en moins de 72 heures ainsi qu’une demande d’appel qui n’est pas suspensive.

Des manifestants, qui soutiennent les associations d’aide aux migrants, ont formé une chaîne humaine devant l’établissement pour empêcher leur évacuation. Parmi les militants, certains ont dû voir leur pièce d’identité contrôlée par la brigade du Préfet de police Michel Cadot. Même durant leur présence dans le lycée, plusieurs personnes ont déjà ramené des couvertures pour offrir un peu de chaleur dans un endroit jugé beaucoup mieux que la rue.

Durant cette opération, les autorités ont du avoir recours au gaz lacrymogène pour disperser les militants placés à l’entrée du bâtiment. De plus, certains des manifestants masqués ne facilitaient pas la tâche des policiers en lançant des projectiles. Mais cela n’a pas empêché les agents de police d’accéder au bâtiment puisqu’ils ont eu recours à une autre issue.

 

Un destin précaire pour les migrants

Depuis un an, vingt opérations semblables sont menées sur Paris. Comme l’évacuation des migrants de métro aérien de Stalingrad avec 1.600 migrants à la charge des fonds destinés à  gérer crises migratoires. Mais le cas de Jean-Jaurès est particulier puisque tous les migrants des précédentes opérations ont tous été relocalisés sans exception. Le tri, dans ce cas, se fera par le soin de la police de Paris. D’ailleurs, la région va établir un constat concernant l’occupation des immigrés dans le lycée et demandera réparation en cas de détérioration des infrastructures de l’établissement.

Depuis plus de deux semaines, 277 migrants de nationalité afghane, soudanaise, somalienne et yéménite occupent le réfectoire du lycée Jean-Jaurès selon la préfecture de police de Paris. Cette installation a pu se faire dans un local éducatif puisque l’établissement est actuellement en travaux. Ils ont alors été expulsés de cet endroit de bon matin sur la décision du tribunal administratif. Seuls 74 sont directement localisés, et les 200 restants font l’objet d’un examen de dossiers avant toute régularisation.

Si la demande est reçue, ils vont pouvoir bénéficier d’une aide pour une reprise en main ainsi que d’un hébergement digne. Dans le cas contraire, ils vont devoir retourner dans leur pays d’origine. Cette distinction entre les migrants suscite des mécontentements de la part des associations de protection et d’aide aux immigrés.