El-Niño : l’Amérique Latine croule sous les catastrophes naturelles

Depuis le début de l’année, les scientifiques ont mis en garde sur le retour agressif du phénomène El-Niño. A quelques jours de la fin d’année, le phénomène est le responsable des catastrophes naturelles qui frappent les pays de l’Amérique Latine..

2015, un violent épisode

El-Niño est un phénomène climatique périodique qui se produit tous les quatre à sept ans. Il se forme dans les eaux équatoriales du Pacifique lorsque les eaux chaudes, qui restent normalement dans ces eaux, se déplacent vers l’Ouest. Ce déplacement entraine des inondations dans une zone et de la sécheresse dans une autre. Depuis le mois de mars 2015, les scientifiques n’ont cessé de sonner l’alarme en prévenant que cet actuel épisode sera l’un des plus puissants depuis 1950. De plus, il pourrait même persister jusqu’en mars 2016. Des révélations qui inquiètent plus d’un vu les dégâts que le phénomène a déjà causé ces derniers mois. Entre inondations d’un côté et sécheresse d’un autre, les urgences humanitaires ont été déclaré en Europe, aux Etats-Unis, en Australie et en Amérique Latine et en Afrique.

 

Les pays de l’Amérique du Sud sous les eaux

Parmi les premières victimes du phénomène El-Niño : l’Amérique Latine. Plusieurs pays ont été touché dont le Paraguay, l’Argentine, le Brésil ou encore l’Uruguay. Durant la semaine de Noël, des violentes pluies se sont abattues dans ces pays entrainant une montée rapide du niveau des eaux. Ces quatre pays se sont ainsi retrouvés rapidement sous les eaux. En Paraguay, 130.000 personnes aux alentours de la rivière Paraguay ont du être évacuées d’urgence. En Argentine, en Brésil et Uruguay, le fleuve Uruguay a causé plusieurs dégâts : 2 morts en Argentine, et plusieurs évacuations dont 20.000 en Argentine, 9.000 en Brésil et 9.000 en Uruguay. Dans l’urgence, le gouvernement brésilien a débloqué 1,7 million de dollars pour les zones les plus touchées. Horacio Cartes, le président paraguayen, quant à lui a débloqué 3,5 millions de dollars pour les opérations d’évacuation.

 

Quelques précisions sur le phénomène

Au XIXème siècle, les marins avaient déjà observé le phénomène El-Niño, il n’est donc pas du tout nouveau ou fait partie des changements climatiques dus au réchauffement de la terre. En revanche, le phénomène et les changements climatiques peuvent interagir, ce qui explique son intensité et sa fréquence ces dernières années. D’ailleurs, cette fréquence à laquelle El-Niño revient risque de doubler à partir de 2050 s’il n’y a aucune décision prise concernant le taux des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Par contre, El Niño n’est pas seulement porteur de catastrophes, selon Mike Halpert, directeur adjoint du Climate Predictions Center de l’Agence océanique et atmosphérique (NOAA), il apporte « des bonnes choses ». En effet, le scientifique estime que le phénomène pourrait être bénéfique pour la partie Ouest des Etats-Unis, particulièrement pour la Californie qui souffre de sécheresse. En tout cas, le sud des Etats-Unis souffre à cause de ce phénomène : des tornades aux inondations, El Niño en est le responsable.