Accueil des réfugiés : l’hexagone améliore ses structures d’hébergement

La crise migratoire continue à préoccuper l’hexagone et particulièrement la question de l’hébergement des réfugiés. Pour régler ce problème, l’Etat envisage d’augmenter le nombre de places dans les centres d’accueil et de lancer « l’hébergement citoyen ».

 

Augmenter le nombre de places de migrants dans les centres d’accueil

Dernièrement, les opérations d’évacuation des campements de fortune se sont multipliées à Paris. En un an, la ville a dû entamer pas moins de vingt-deux opérations de ce genre. Mais les campements évacués se reforment toujours en un temps record.  Pour cause, les centres d’accueil sont déjà débordés alors que les migrants continuent d’affluer.

Pour y remédier, l’Etat veut augmenter le nombre de places proposées dans les centres d’accueil. « Nous allons, avant la fin septembre, plus que doubler les capacités de ces centres de répit, en passant de 2.000 à 5.000 places » a déclaré Emmanuelle Cosse, ministre du logement, le mercredi 10 août dernier. Cinquante structures d’accueil viendront donc compléter les 147 déjà existantes pour permettre l’ouverture de ces 3.000 nouvelles places.

Depuis juin dernier, les préfets ont effectué la sélection des lieux publics qui seront transformés en centres d’accueil. Ces nouveaux centres devront avoir une capacité minimum de « cinquante places et un coût limité à 25 euros par jour et par personne ». Pour couvrir ce projet, 126 millions d’euros ont déjà été débloqués par l’Etat. Une somme colossale puisque « au-delà des crédits, se pose la question des locaux et des associations sur place pour gérer ces centres en respectant la charte de la qualité adoptée le 28 juillet » a précisé Cosse.

 

Lancer l’hébergement citoyen

Par la même occasion, Emmanuelle Cosse a aussi évoqué « l’hébergement citoyen ». D’après la ministre, ce système va permettre à l’hexagone d’accueillir 1.000 réfugiés supplémentaires. S’il s’agit avant tout d’un geste de générosité, l’Etat compte apporter un soutien financier allant jusqu’à 1.500 euros (par personne et par an) « aux associations qui mettent en place un accompagnement individuel des réfugiés ».

L’ultime condition pour bénéficier de ce dispositif est d’obtenir le statut de réfugié. De leurs côtés, les hôtes devront posséder au moins une chambre privative pour une durée minimum de trois mois ne dépassant pas un an. Pour éviter les malentendus, les deux parties doivent établir une charte en présence de l’association qui les a mis en contact. Il est à noter que les associations jouent un rôle primordial dans ce système. En effet, elles s’occupent de la sélection des dossiers, de la mise en relation du réfugié et de ses futurs hôtes et du suivi social des personnes hébergées. Au minimum, chaque association devra accompagner cinquante réfugiés.

Ce dispositif expérimental d’hébergement citoyen des réfugiés devra être lancé dès le 1er octobre prochain. Ainsi, l’Etat a fixé comme date limite de dépôt des dossiers pour le 20 septembre. Il est à noter que la France s’est engagée à accueillir plus de 30.000 réfugiés d’ici 2017 selon le plan de relocalisation prévu par l’UE.