Climat : l’année la plus douce jamais enregistrée

« Exceptionnel », « record », « sans précédent »… autant d’adjectifs utilisés dans les médias pour décrire la situation climatique inhabituelle en France mais aussi dans le reste du monde. On assiste en effet à un mois de décembre d’une douceur inaccoutumée due à des phénomènes climatiques qui empêchent ainsi le thermomètre de baisser. Explications.

Des températures inhabituelles dans l’Hexagone…

Entre le 1er et le 16 décembre, il a fait anormalement doux partout sur le territoire.  A Nancy, le thermomètre affichait 16,3° alors qu’habituellement, il ne monte pas au-dessus de 5,2°C. Idem à Biarritz où le mercure s’est affolé et a même progressé jusqu’à 22°C alors qu’en temps normal, il stagne sous la barre des 12,4 °C.

La température actuelle est celle d’un mois d’octobre plutôt que d’un mois de décembre. En fait, elle est principalement due à anticyclone sur le sud du continent qui oriente les dépressions du côté nord. En outre, il y a aussi les vents en provenance du Maroc notamment qui font remonter les masses d’air jusqu’en Europe.

Ce climat doux devrait perdurer jusqu’à fin décembre selon les météorologues. Globalement, il semblerait aussi que 2015 soit à la 4ème place des années les plus chaudes dans l’Hexagone depuis 25 ans avec une hausse de température de 0,8°C. Mais si le phénomène continue, elle risque de passer à la 3ème place.

… et partout dans le monde

Il faut savoir que cette vague de chaleur n’est pas propre à la France. Partout dans le monde, le thermomètre s’emballe selon l’Agence américaine océanique et atmosphérique. Les records de chaleur enregistrés risquent de faire de 2015 l’année la plus chaude de l’histoire contemporaine. Dans son rapport, la NOAA explique qu’au mois de novembre, une hausse anormale de 0,97°C a été enregistrée.

Dans les pôles, la situation est également exceptionnelle. Selon l’Arctic Report Card 2015, l’air arctique est passé à une température de 1,3°C ce qui est rare. La dernière fois que la température a été aussi élevée, c’était en 1900.

Le réchauffement climatique est bien sûr le responsable de ces pics de chaleurs inhabituels. Mais en parallèle, il y a d’autres phénomènes pointés du doigt comme El Niño. Il s’agit d’un courant côtier saisonnier qui se produit tous les trois ou sept ans et qui se manifeste par une hausse des températures de l’océan pacifique côté sud-est. Cela entraîne un réchauffement de la planète.