COP21 : une ouverture dans une ambiance tendue

La conférence mondiale sur le climat COP21 se déroulera du 30 novembre au 11 décembre au Bourget à Paris. Mais alors que l’ouverture officielle n’est pas encore été lancée, l’ambiance autour de la conférence semble apparemment être bien tendue.   

Un terrain bien préparé avant le lancement officiel

Bien que la conférence ne débute officiellement qu’aujourd’hui, les délégués issus de 195 pays se sont réunis dimanche 29 novembre au Bourget pour entamer les discussions. Plusieurs personnalités politiques se sont ainsi exprimées dont François Hollande qui a prévenu, lors de son interview au micro des journalistes de 20 Minutes, que : « C’est le sort de l’humanité qui est à l’ordre du jour de cette conférence ». En tant que président de la COP21, Laurent Fabius a signalé aux chefs des délégations présents que « la gestion de notre temps va être essentielle » rapporte Le Monde. Enfin, la Maison Blanche a annoncé que lundi sera le lancement d’une « mission innovation » destinée à mobiliser les investisseurs potentiels pour le développement des énergies propres.

Au menu de cette ouverture officielle

Pour comprendre le déroulement de ce lancement de la COP21, Europe1 a publié sur son site officiel le programme de ce lundi. On pourra ainsi voir que les 150 dirigeants  seront accueillis par François Hollande et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon à 8 heures. La cérémonie d’ouverture ne débutera qu’à 11 heures, et à partir de midi, chaque chef d’Etat disposera de trois minutes maximum pour expliquer leur position sur la question. La journée devra se terminer vers 19h30 sauf pour François Hollande et Barak Obama qui se retrouveront pour un diner de travail. De son côté, Le Figaro explique que « les chefs de gouvernement sont là pour donner une impulsion politique à la négociation et montrer leur détermination à ce que cette fois ci, les 195 pays trouvent enfin un accord, ils repartent dès demain et laissent place à des négociateurs officiels de leurs pays« .

La manifestation pacifique dégénère à la place de la République

Pour « braver l’état d’urgence et faire pression sur les gouvernements réunis », des milliers de militants se sont rassemblés dimanche sur la place de la République rapporte Libération malgré une interdiction du gouvernement pour cause de sécurité pour la COP21. Un rassemblement préparé depuis un an par les ONG rappelle le site d’information économique Challenges.fr. La marche a été annulée mais, plus de 20.000 paires de chaussures ont été plantées sur la place de la République, « les chaussures sont un symbole » explique Marie Yared, porte-parole de l’ONG Avaaz. «Nous ne pourrons pas manifester en personne, mais cette action hautement symbolique saura transmettre le message que les Franciliens et les Franciliennes sont unis pour défendre tout ce qu’ils aiment » ajoute-t-elle. Mais parmi ces militants pour le climat, « des centaines d’activistes, visages cagoulés qui voulaient en découdre avec les forces de l’ordre ont pris les objets du mémorial et les ont utilisés comme projectiles en direction des policiers » rapporte Le Parisien. Rapidement, la manifestation se transforme ainsi en heurts entre manifestants et policiers et même entre manifestants. En effet, l’AFP a  noté qu’il y avait des confrontations entre des manifestants écologistes pacifiques et ceux qui sont violents. La police a procédé à 289 interpellations et 174 gardes à vue rapporte le quotidien économique Les échos.

La COP21 perturbe la circulation en Ile-de-France

Pour cette ouverture de la conférence, des mesures restrictives ont conduit à la perturbation de la circulation dans toute Ile-de-France. Ainsi, Le monde a consacré tout un article pour venir en aide aux conducteurs en signalant les divers axes qui ont été coupés. Pour éviter la congestion, les Franciliens sont d’ailleurs invités à ne pas prendre leur voiture sur plusieurs axes. Les poids lourds sont d’ailleurs interdits de circulation « à titre exceptionnel » jusqu’à 22 heures, une décision critiquée par les transporteurs qui estiment que l’annonce est « brutale et trop tardive » rapporte Le Figaro.