COP22 : la COP de l’action

La 22e Conférence internationale sur le climat s’est aujourd’hui ouverte à Marrakech, au Maroc. Cette COP22 déterminera la suite des actions menées pour limiter le changement climatique. L’Afrique et le Maroc seront-ils en mesure de garder l’élan après l’accord historique de Paris ?

La COP22 a débuté à Marrakech. Les participants auront la tâche difficile de poser le cadre idéal pour garantir le succès de l'accord de Paris.

La COP22 sera celle de l’action.

 

Concrétiser l’accord de Paris

L’accord de Paris est entré en vigueur vendredi après que les seuils de 55 ratifications et 55% des émissions de gaz à effet de serre ont été franchis. « L’accord est entré en vigueur de façon plus rapide que prévue. Maintenant, on peut se concentrer sur sa mise en œuvre », déclare Denis Voisin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot. Effectivement, la COP22 est celle de la concrétisation. En venant à Marrakech, les Etats doivent se munir de « plans de transition énergétique efficaces et de politiques qui les mettent sur une trajectoire de réchauffement limité à 2°C », ajoute Denis Voisin.

Pour les ONG, la lutte contre le changement climatique ne fait que commencer et elle est urgente. Selon elles, les Etats doivent assumer leurs responsabilités au lieu de se cacher derrière l’accord de Paris. Ces associations constatent que certaines actions ne coïncident pas avec les engagements pris. La COP22 est donc l’occasion d’agir au mieux. « Si nous ne commençons pas à prendre des mesures supplémentaires dès maintenant, dès la conférence de Marrakech, nous finirons par pleurer devant une tragédie humaine évitable », a prévenu jeudi Erik Solheim, directeur du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Enjeux pour l’Afrique

L’Afrique est le continent où les effets du changement climatique sont les plus visibles. De plus, l’agriculture qui fait actuellement travailler 60 % de la population africaine a un impact important sur l’environnement. La COP22 doit alors éclaircir certains points sur le financement des pays en développement. Ces derniers « manquent de ressources et d’expertise pour se protéger de manière adéquate des impacts dévastateurs » explique Tosi Mpanu Mpanu, porte-parole du groupe des Pays les moins avancés.   

Les énergies renouvelables sont aussi au cœur de cette COP22, on peut désormais en produire plus que de l’énergie découlant du charbon. Dans ce secteur, le pays d’accueil de la conférence se veut être une vitrine de l’Afrique en ayant comme objectif de couvrir 42 % des besoins électriques d’ici 2020 et 52 % en 2030. Le Maroc s’est effectivement doté de la plus grande centrale solaire au monde. Et ce n’est que le début puisque le royaume prévoit de répartir un total de 6.000 mégawatts à parts égales entre l’énergie solaire, éolienne et hydraulique.

La COP22 s’étalera jusqu’au vendredi 18 novembre. Les participants à cette conférence s’efforceront de se mettre d’accord sur les procédures à suivre pour garantir le succès de l’accord de Paris et de l’ensemble des actions visant à limiter le changement climatique.

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