Virus Zika : aux grands maux, les grands remèdes

La propagation du virus Zika atteint un niveau plus qu’alarmant. Le virus devient une préoccupation mondiale en affectant les Caraïbes vers la fin du mois d’avril et l’Europe ces derniers jours. L’ONU et l’OMS accentuent donc leurs interventions dans la lutte contre cette épidémie.

 

Propagation à grande vitesse de Zika

La propagation du virus Zika n’a cessé d’augmenter dans 61 pays et territoires depuis janvier 2015. Un premier décès dû au virus est survenu dans l’île de Porto Rico, aux Caraïbes, vers la fin du mois d’avril et la Guadeloupe qui se trouve à proximité a déclaré l’épidémie. Dernièrement, un premier cas de microcéphalie liée au virus a été déclaré en Espagne, c’est le deuxième en Europe.

Afin de limiter cette vitesse de transmission, les autorités étatiques de ces pays ont déjà pris des mesures au niveau local telles que le renforcement des équipes sur terrain, l’amélioration de la communication publique et la sensibilisation des femmes enceintes sur la protection contre les piqûres de moustiques et les relations sexuelles, vu que le virus Zika est sexuellement transmissible.

 

Des mesures au niveau international

D’après la déclaration de l’OMS le 1er février 2016, les cas de malformations et de décès liés au virus Zika constituent une urgence de santé publique internationale. L’ONU projette alors de créer un Fonds d’affectation spéciale qui soutiendra directement la stratégie de l’OMS dans le cadre de l’action mondiale contre l’épidémie. Un comité consultatif sera chargé d’évaluer les actions prioritaires dans les zones affectées.

Cette action de l’ONU vient à point vu l’urgence de la situation et la multiplication des initiatives dans la recherche de solutions pour dépister rapidement le virus. Un test vient d’être conçu par des chercheurs de l’université de Harvard pour identifier rapidement le virus Zika dans le sang et la salive.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a également procédé du 4 au 15 avril à la formation de 35 experts issus de 26 pays sur la détection rapide et précise du virus à l’aide d’une technique dérivée du nucléaire. Cette technique détecte le virus en trois heures et le distingue des autres virus provoquant les mêmes symptômes comme la dengue ou le chikungunya.

L’existence de tels tests, facile à utiliser et à prix abordable, permettra de lutter efficacement contre l’épidémie et prévenir la microcéphalie et les autres malformations congénitales. Les actions de l’ONU et de l’OMS ne sont que des lignes de conduite de la stratégie de lutte, ses moteurs sont les partenaires et le grand public.