Le monde, en guerre contre Zika

Face à la propagation rapide du virus Zika, le monde entier est en alerte. Actuellement, il n’existe encore aucun vaccin pour lutter contre le virus, les pays touchés optent pour l’extermination du moustique responsable.

 

A la recherche d’un vaccin…

Six mois après son apparition au Brésil, le virus Zika a affecté plus d’1,5 million de personnes à travers le monde. La grande majorité d’entre elles, soit 1,4 millions de personnes, vivent dans les pays de l’Amérique Latine et principalement au Brésil et en Colombie.

Si cette vitesse de propagation continue, le nombre de cas pourrait dépasser les trois millions d’ici la fin de cette année s’alarme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Face à l’urgence, le Brésil a annoncé une coopération avec les Etats-Unis dans un projet visant à trouver un vaccin contre le virus. Selon le gouvernement brésilien, le projet devra débuter à partir de ce samedi 13 février.

De son côté,  le laboratoire Sanofi Pasteur a annoncé, le mardi 02 février,   le lancement de son programme de recherche pour développer un vaccin contre Zika. Ainsi, le laboratoire prévoit un essai clinique dans un an et s’il montre une certaine efficacité, le vaccin ne sera disponible que trois ans après.

 

En attendant, « on extermine les moustiques »

En attendant l’arrivée de ce vaccin, il existe un autre moyen pour lutter contre la propagation du virus : l’extermination du moustique responsable. En rappel, le virus Zika est véhiculé, comme la dengue et le chikungunya, par les moustiques du genre Aedes aegypti.

Et c’est dans ce sens que les pays de l’Amérique Latine utilisent tous les moyens possibles pour lutter contre ces moustiques. Actuellement, les éléments de la nature (faune et flore) sont utilisés pour combattre ce fléau.

Si plusieurs pays ont opté pour la fumigation, les habitants de San Diego ont décidé de s’attaquer aux moustiques au stade de larves. En effet, ils ont fait entrer des petits poissons, appelés Zambos, dans les réservoirs d’eau pour qu’ils mangent toutes les larves.

En Argentine, les crapauds et les grenouilles ont été rassemblées dans les réservoirs d’eau. Il est à remarquer que ce sont deux grands prédateurs de moustiques.

Quant aux habitants du Pérou, ils optent plutôt pour l’utilisation d’un insecticide naturel. Développé par la biologiste Palmira Ventosilla en 1992, l’insecticide, à base de noix de coco, de manioc, d’asperges et de pommes terres, semble être efficace pour tuer les moustiques ainsi que ses larves.

En Colombie, le gouvernement opte plutôt pour la modification génétique. Ainsi, il cherche à libérer des moustiques génétiquement modifiés, porteurs de la bactérie Wolbachia. Cette bactérie immunise l’insecte et empêche ainsi le virus de se développer.

Et à Mexique, l’Agence nationale de l’énergie atomique cherche des moyens efficaces pour stériliser les moustiques responsables.