Le virus Zika terrorise les Brésiliens

Actuellement, le Brésil est placé en état d’urgence sanitaire. Il doit lutter contre le virus Zika qui plonge le pays dans une angoisse totale depuis le mois de décembre 2015. Ce virus responsable de malformations congénitales est transmis par le moustique Aedes aegypti qui peut aussi inoculer des maladies comme la dengue et le chikungunya.

 

Malformation congénitale

Un petit moustique de 5 mm transmet aux mères enceintes un virus puissant appelé Zika qui engendre une malformation congénitale. Les bébés qui naissent ont un périmètre crânien au-dessous de 33 cm et sont victimes d’un retard mental. Si le nourrisson survit, il peut souffrir de problèmes neurologiques une fois adulte (le syndrome de Guillain Barré) et dans certains cas, de paralysie.

Selon le journal quotidien régional Ouest France, le bulletin du Ministère de la santé brésilien sorti le mardi 05 janvier 2016 a annoncé 3174 cas de microcéphalies au Brésil. Pour éviter le pire, les femmes enceintes doivent bien se protéger car il n’y a pas encore de vaccin.

Selon un reportage réalisé par 20 minutes, il n’existe pas de transmission d’homme à homme. Les femelles de ces moustiques piquent tous les cinq à sept jours. Elles prennent du sang humain pour développer leurs œufs. Donc pour lutter contre cette maladie, il faut utiliser des répulsifs et mettre des vêtements longs afin de se couvrir la peau.

Les trois premiers mois de la grossesse sont les moments les plus critiques. La maladie se développe tranquillement car on ne peut détecter la malformation qu’à 6 mois de grossesse. Les mères enceintes peuvent souffrir d’une légère fièvre, de douleurs dans les articulations et des taches rouges apparaissent sur la peau. Cependant, il se pourrait que la mère ne détecte aucun de ces symptômes. Les mères brésiliennes victimes du virus ne peuvent pas avorter car cet acte est interdit sauf pour celles qui ont été victimes de viol ou lors des grossesses qui menacent la vie de la mère.

Le virus Zika touche plusieurs villes

Le virus Zika touche actuellement 684 villes au Brésil. Il y a 6 cas enregistrés à São Paulo et 118 à Rio de Janeiro, là où doivent avoir lieu les Jeux Olympiques en août prochain. « D’ici quatre à cinq ans, le Brésil pourrait devoir gérer 100 000 cas de microcéphalie. Il faudra des structures pour ces enfants. Imaginez, le traumatisme sur la société et le coût inimaginable pour le système de santé déjà en sous-investissements » s’inquiète le président de la Société brésilienne de la dengue et des arboviroses, Artur Timerman.

À cause de la crise économique et de l’exode rural qui frappe le pays, le Brésil n’a pas les moyens pour faire face à ce virus. En plus, la plupart des habitants, qui sont au nombre de 200 millions vivent dans la misère. Selon des chercheurs récemment arrivés à São Paulo pour étudier le virus : « on manque de certitudes. Nous avons besoin d’aide pour mettre sur pied un système de détection du virus. Aujourd’hui, on ne connaît pas encore la taille réelle du problème. »

Cette maladie a été découverte dans la forêt de Zika (Ouganda), en 1947. Au début, elle n’atteignait que les singes avant d’attaquer les hommes en Afrique et en Asie. L’épidémie s’est ensuite propagée en Micronésie en 2007 et en Polynésie française en 2013. Le Brésil a été atteint à son tour en juin 2015 avec une douzaine d’autres pays.