La crise migratoire est loin d’être terminée

Les mauvaise conditions météorologiques ne semblent pas démotiver les migrants qui veulent traverser la mer Egée pour atteindre les îles grecques. Pourtant, les pays européens semblent durcir de plus en plus leurs règles. 

 

Un accord UE-Turquie a été signé

Selon l’Organisation Internationale pour les Migrants de l’ONU, plus d’un million de migrants sont entrés sur le territoire européen durant l’année 2015. La majorité d’entre eux ont utilisé les voies maritimes en partance de la Turquie pour atteindre les îles grecques. Depuis quelques années, les syriens et les irakiens voulant fuir la guerre dans leur pays se sont réfugiés en Turquie. Ainsi, le pays comptabilise près de 2,2 millions de syriens et 300.000 irakiens. En plus, il est devenu la principale porte de passage des migrants vers les pays européens en passant par les îles grecques. Pour éviter un nouvel afflux record de migrants, l’UE a demandé des efforts de la part de la Turquie. Ainsi, dans un « plan d’action » conclut entre les deux pays vers la fin du mois de novembre 2015, Ankara s’engageait à améliorer le contrôle de ses frontières et à lutter contre les passeurs. En échange, Bruxelles lui promettait une aide d’une valeur de trois milliards. Mais plus d’un mois après la signature de l’accord, la situation ne semble pas s’améliorer. En effet, le nombre de migrants traversant la mer Egée en provenance de la Turquie s’élève toujours entre 2.000 et 3.000 par jour. Pour Frans Timmermans, le vice-président de la Commission européenne, c’est « beaucoup trop élevé ». Néanmoins, il a salué « l’imposition de Visa » proposée par Ankara pour les « syriens arrivés en Turquie depuis des pays tiers ».

 

Les pays européens durcissent les règles

A l’intérieur de l’UE, chaque pays durcit petit à petit les règles concernant l’asile. Pour l’Allemagne, qui a enregistré un nombre record d’un million de demande d’asile durant l’année 2015, les contrôles au niveau des frontières ont été rétablis. De plus, « les règles européennes de Dublin » ont été appliquées. Selon ces règles, les migrants doivent déposer leur demande d’asile auprès du premier pays par lequel ils entrent. En outre, un pays ne peut garder que les personnes ayant déposées une demande d’asile. Et il peut renvoyer les autres dans le pays par lequel ils sont entrés. Depuis le début de la crise migratoire, l’Allemagne a donc renvoyé des migrants vers l’Autriche. La plupart d’entre eux ne possédaient pas de pièces d’identité ou voulaient rejoindre d’autres pays comme le Danemark ou encore la Suède. Mais depuis quelques temps, l’Autriche s’est plainte de la fréquence de ces renvois. Selon les autorités autrichiennes, le nombre de migrants renvoyé par les autorités allemandes est passé de 60 à 200 par jour. Pourtant en revenant en Autriche, ces migrants ont le droit de déposer une demande d’asile. Face à cela, le gouvernement autrichien a décidé à son tour de refouler « les migrants économiques » vers la Slovénie et a fermé petit à petit ses frontières.