Zika : alerte rouge en Haïti

Affectant en juin 2015 le Brésil, le virus Zika gagne actuellement du terrain dans plusieurs pays. Le jeudi 15 janvier, sa présence a été confirmée en  Haïti.

 

Zika : une épidémie dangereuse

Depuis quelques mois, Zika fait des ravages dans plusieurs pays, notamment ceux de l’Amérique. Cette maladie est due à un virus transmis par des moustiques de la famille des Culicidae. En général, la maladie est asymptomatique mais dans un cas sur cinq, la personne contaminée présente une éruption cutanée qui peut s’accompagner de fièvre et de maux de tête qui peuvent être modérés. Si le virus parait anodin, il entraîne de graves conséquences neurologiques sur les fœtus : microcéphalies et anomalies du développement cérébral.

Depuis que le virus Zika a affecté plusieurs centaines de personnes en Brésil, l’Organisation Mondiale de la Santé a lancé l’alerte concernant la rapide propagation du virus dans les différents pays de Caraïbe, de l’Amérique Centrale et de l’Amérique du Sud.

Très vite, le ministère de la santé publique et de la population haïtienne (MSPP) a mis en place un système de détection de la maladie. Mais face à la multiplication des cas suspects, les haïtiens commençaient à avoir des soupçons. Pour les rassurer, un communiqué du ministère expliquait, le mercredi 6 janvier 2016, qu’aucun cas de fièvre Zika n’a encore été détecté dans le pays. Les tests effectués sur les moustiques porteurs du virus collectés en Haïti s’avéraient négatifs, rapporte-t-il.

 

Le virus Zika débarque à Haïti

Mais le soulagement n’a été que de courte durée pour la population haïtienne. En effet, neuf jours après cette annonce soit le vendredi 15 janvier, Florence Guillaume, la ministre de la santé publique, a annoncé la confirmation de la présence du virus en Haïti.

En effet, le jeudi 14, le laboratoire Caribbean Public Health Agency (CARPHA) situé à Trinité-et-Tobago a confirmé l’existence du virus sur le territoire haïtien après avoir détecté cinq spécimens de sang positifs parmi les 11 suspectés en utilisant la méthode RT-PCR. Selon les autorités, quatre personnes parmi les confirmées proviennent de la commune de Delmas et l’autre de Piéton-ville.

Pour lutter contre cette dangereuse épidémie, le gouvernement haïtien a annoncé le lancement des opérations de fumigations dans les zones urbaines où les premiers cas ont été détectés. En outre, l’Etat incite les habitants à nettoyer leur habitation ainsi que les alentours, de bien fermer les réserves d’eau (bouteilles, bidons) et  d’utiliser des lotions anti-moustiquaires.

 

D’autres pays ont été touchés

Mais le Haïti n’est pas le seul pays à être affecté, le virus s’est aussi propagé en Martinique et en Guyane depuis le mois de décembre 2015. Le vendredi 15 janvier, 47 nouveaux cas ont été confirmés par la direction générale de la santé (DGS) sur les 610 suspectés en Martinique contre 15 en Guyane.

En outre, les guadeloupéens sont en alerte après une dizaine de cas suspects mais non encore confirmés depuis décembre 2015.

Actuellement, il n’existe toujours pas de traitement viral pour lutter contre cette maladie. Par contre, il est possible de traiter chaque symptôme notamment par la prise d’antalgiques comme le paracétamol. En attendant de trouver un remède efficace contre la maladie, les pays affectés incitent ses habitants à se montrer vigilant et d’utiliser des lotions et des produits anti-moustiquaire. Le nettoyage des habitations et des canaux d’évacuation sont aussi recommandés.