Zika : une propagation à grande vitesse

Depuis sa réapparition en juin dernier en Brésil, le virus Zika n’a pas fini de terroriser le continent américain. Actuellement, le virus se propage à grande vitesse, menaçant tous les pays dans ce continent.

 

Zika menace tout le continent américain

Le lundi 25 janvier, l’Organisation Mondiale de la Santé a sonné l’alarme sur la propagation rapide du virus Zika. Partant du Brésil, en juin 2015, le virus est actuellement présent dans 21 pays parmi les 55 qui composent le continent américain précise-t-elle.

De plus, la situation risque de se dégrader car le moustique Aedes aegypti, responsable de ce virus, est présent dans presque tous les pays d’Amérique, sauf au Canada et au Chili.

Les pays les plus touchés sont ceux de l’Amérique du Sud où « la population est faiblement immunisée » comme la Martinique dont le premier cas a été confirmé le 18 décembre. Le 20 janvier, le pays est passé en phase épidémique ou niveau 3 du Programme de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies (PSAGE). Depuis, 1.255 cas ont été signalés et 102 d’entre eux ont été confirmés.

Même situation pour la Guyane française qui est aussi passée en phase endémique le lundi 25 janvier. Depuis les premiers cas enregistrés en décembre 2015, 45 cas ont été confirmés parmi les 160 suspectés. Les zones ayant enregistré le plus de cas sont : Kourou, l’Ouest, Mana, Saint-Laurent et l’île de Cayenne.

Aux Etats-Unis, trois cas ont été confirmés dans l’Etat de New York et trois autres en Floride. Toutes ces personnes s’étaient rendues récemment dans des zones affectées par le virus : Colombie et Vénézuela.

 

Mesures d’urgence

Comme mesures d’urgence, les autorités américaines recommandent aux femmes enceintes d’éviter les voyages dans les 21 pays affectés de l’Amérique latine et des Caraïbes.

En Colombie, où près de 13.5000 personnes ont été touchées depuis l’année dernière et une centaine de bébés présentent une microcéphalie, le gouvernement a demandé aux femmes « d’éviter de tomber enceintes ». Une recommandation qui a été rapidement reprise par l’Equateur, le Salvador ou encore la Jamaïque.

En rappel, le virus Zika se transmet par la piqure du moustique Aedes aegypti. Il est surtout dangereux pour les femmes enceintes car il peut causer des malformations congénitales dont la microcéphalie chez le fœtus et d’autres complications.

Jusqu’à maintenant, il n’y a pas de traitement spécifique ou de vaccin contre ce virus. Par contre, il est tout à fait possible de traiter les symptômes comme les maux de tête, la fièvre, les courbatures… avec des médicaments à base d’antalgiques (ex : le paracétamol).

Comme préventions, l’OMS recommande de vider régulièrement les eaux stagnantes (éliminant ainsi les larves), d’utiliser des produits répulsifs cutanés ainsi que des moustiquaires.

 

Les Jeux Olympiques sont menacés

Cette situation alarmante tombe mal, surtout pour le Brésil qui devrait accueillir du 5 au 21 août, les Jeux Olympiques à Rio de Janeiro.

Rappelons d’ailleurs que les premiers cas du virus Zika ont été détectés au Brésil le mois de juin 2015. Depuis, le virus continue à faire des ravages dans le pays.

Selon le ministère de la santé brésilienne, le virus a touché 3.893 personnes dont 49 ont succombé en 2015. Et 3.893 nouveau-nés dont les mères ont été affectées par le virus présentent une microcéphalie.

Pour protéger les athlètes et les spectateurs durant les Jeux olympiques, les autorités brésiliennes ont lancé une campagne de prévention. Ainsi, des brochures contenant des recommandations pour lutter contre la prolifération des moustiques tigres ont été distribuées à plus de 56.000 bars et restaurants dans le pays.

En outre, le gouvernement a engagé des moyens financiers importants pour renforcer les mesures de prévention déjà en vigueur comme la mise à disposition de 550 tonnes de lotions anti-moustiques.