La 22ème conférence internationale sur le climat s’est ouverte, lundi matin, à Marrakech. Si les négociations sont loin d’être finies, elles semblent tout de même bien parties. Retour sur cette première journée !
COP22 : un événement de grande ampleur !
Un an après Paris, c’est au tour de Marrakech de recevoir la 22ème conférence internationale sur le climat (COP22). A cette occasion, la ville s’est complètement métamorphosée. Sans lésiner sur les moyens, la ville ocre a changé son décor urbain pour devenir une ville écolo. Le « tout vert » est ainsi visible partout : les hôtels, les parcs, les moyens de transport et même sur les mosquées.
Mais l’un des plus impressionnants changements se trouve à Bab Ighli, où un village de 20 hectares a été créé. C’est dans ce site, sous haute surveillance, que la conférence se tiendra jusqu’au 18 novembre. En tout, plus de 40.000 participants sont attendus dans les deux zones proposées par le site. La première, de couleur bleu, est dédiée à l’équipe des Nations Unies et aux chefs d’Etat et la seconde, de couleur verte, est réservée à la société civile, aux ONG et entreprises.
Et pour assurer la sécurité de la conférence, plus de 5.000 forces de l’ordre sont mobilisées. D’ailleurs, « une salle de trafic réservé à la police mettra à la disposition de ses agents et visiteurs quelques 60 lignes téléphoniques directes regroupées. Cette salle de trafic sera renforcée par des experts spécialisés dans la supervision des caméras de surveillance » a souligné les autorités marocaines.
COP22 : une première journée positive
Le lundi 7 novembre, dès 10h, le coup d’envoi a été donné par Ségolène Royale et les travaux ont aussitôt débuté. Contrairement à l’année dernière, les participants à la COP22 semblent plus actifs. En effet, un agenda de travail a été établi dès la fin de cette première journée. Or, il avait fallu plusieurs jours pour le faire durant la session préparatoire en juin dernier. En outre, les négociateurs ont déjà entamé les discussions sur d’importants sujets tels que les pertes liées au réchauffement climatique, l’eau…
La COP22 est donc bien lancée et les participants ont intérêt à garder le même dynamisme. En effet, les négociations sont loin d’être terminées. D’ailleurs, la deuxième semaine sera la plus décisive car les participants traiteront des sujets sensibles. Parmi eux, la transparence de chaque pays concernant ses démarches pour limiter les émissions. Mais aussi, le financement qui reste toujours un point de discorde entre les pays développés et les pays pauvres.
Toutefois, comme la COP se déroule sur le continent africain on peut espérer que les pays africains pourront facilement faire entendre leurs voix. Il est à noter que sept des dix pays les plus menacés par les conséquences du réchauffement climatique se trouvent en Afrique dont l’Ethiopie, l’Erythrée, le Soudan du Sud, le Tchad, la Centrafrique, le Nigeria et la Sierre Leone. Ces pays, présents à la COP22, auront donc jusqu’au 18 novembre prochain pour convaincre l’engagement concret des dix milliards de dollars promis par les pays riches à partir de 2020.