Ayant débuté le 24 octobre, le démantèlement de la jungle de Calais a pris fin vendredi dernier. Cette opération a été un succès dans son ensemble, mais les détails divisent. En plus, elle a engendré une explosion du nombre de migrants à Paris qui a également nécessité un démantèlement.
Disparition de la jungle de Calais
Le démantèlement de la jungle de Calais a débuté dans le calme. « Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a assuré que l’opération se déroulait pour l’instant dans le calme et la maîtrise », publie Le Monde. 1918 migrants majeurs ont pu rejoindre les centres d’accueil et d’orientation (CAO) dans les régions de France. Les mineurs ont par contre été emmenés vers un centre d’accueil provisoire.
Ce déroulement dans le calme a été rompu par une série d’incendies le mercredi 26 octobre, alors que plus de 5.000 personnes ont été mises à l’abri. « Les flammes ont provoqué l’explosion de bonbonnes de gaz, l’une d’entre elles blessant un Syrien dans la nuit de mercredi 26 à jeudi 27 octobre. Quatre Afghans ont été interpellés, soupçonnés d’être ces pyromanes », rapporte La Croix. Malgré ces incidents, la préfète annonce déjà la fin du démantèlement : « notre mission est remplie, une page se tourne pour ces migrants qui vont pouvoir commencer une nouvelle vie. C’était une mission difficile qui nous a été confiée, nous l’avons remplie au mieux. On a un sentiment du devoir accompli et d’avoir fait les choses comme il fallait le faire ».
Jeudi, des migrants ont pourtant été aperçus à Calais. Ils n’ont pas eu de places dans le bus. D’après la maire de Calais, le bidonville n’est pas vide et l’annonce de la préfète est précipitée. Ces derniers migrants ont donc été évacués vendredi. « Une centaine de migrants mineurs, pour l’essentiel Soudanais, ont été évacués en bus dans l’après-midi de vendredi. Sept majeurs ont aussi été pris en charge dans ce voyage », raconte Le Figaro.
Si l’évacuation de l’ensemble des migrants est terminée vendredi, la destruction des abris de la jungle s’est achevée lundi 31 octobre. Toutefois, le nettoyage des débris continuera encore plusieurs jours.
Démantèlement à Paris
Les camps de migrants de Paris ont implosé après le démantèlement de la jungle de Calais. « Est-ce une conséquence du démantèlement de Calais ? » demande le site d’information de France24. Les autorités nient catégoriquement l’existence de lien entre ces faits. « Des contrôles ont été mis en place, sur les routes, sur les voies ferrées, et rien n’indique à ce stade qu’il y ait un afflux de migrants venus de Calais », avait confié à France24 le préfet d’Île-de-France.
Face à cette explosion du nombre de migrants et des tentes à Paris, le ministre de l’Intérieur a promis qu’un démantèlement sera également effectué à Paris. Cette promesse a été confirmé samedi par le Premier ministre : « l’Allemagne a accueilli un million de réfugiés, nous nous devons d’évacuer Calais, traiter la question de Paris la semaine prochaine, avec 2.000 personnes qui doivent être mises à l’abri et qui ont droit là aussi à la protection ». L’express rapporte alors qu’une opération de contrôle d’identité a débuté lundi dans le camp de Stalingrad. Une partie du camp a été détruite durant cette opération mais aucune évacuation n’a encore eu lieu.
Jusqu’à présent, la date du démantèlement à Paris n’a pas encore été confirmée. A titre de rappel, les camps de la capitale ont été évacués des dizaines de fois mais les migrants reviennent toujours.