Migrants : Paris aura aussi droit à un démantèlement

Suite au démantèlement de la jungle de Calais, les camps de migrants ont grossi à Paris. Stalingrad est même désormais considéré comme le premier campement de France. L’Etat dément toutefois l’existence de lien entre ces faits. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a déclaré vendredi que les camps de Paris seront démantelés, propos confirmés par le président Hollande.

 

Implosion des camps à Paris

Près de 2.000 migrants sont venus grossir les camps installés à Paris. Selon certaines informations, ce seraient des migrants de la jungle de Calais qui se sont repliés à Paris pour éviter le démantèlement et retenter ensuite de passer en Angleterre. « Il y a trois jours, on distribuait 700 à 800 repas. Aujourd’hui, on est à plus de 1.000 », révèle Charles Drane, Coordinateur de l’ONG Agence adventiste du développement et de l’aide humanitaire (Adra). Cette situation alarme les associations. « Les pouvoirs publics parisiens ne sont absolument pas présents, on va au-devant d’énormes difficultés », a déclaré un membre du bureau d’accueil et d’accompagnement des migrants, Héloïse Mary.

Les autorités démentent complètement le fait que ces migrants arrivés à Paris viennent de Calais. « Des contrôles ont été mis en place, sur les routes, sur les voies ferrées, et rien n’indique à ce stade qu’il y ait un afflux de migrants venus de Calais », assure Jean-François Carenco, préfet d’Île de-France. Le ministre français de l’intérieur Bernard Cazeneuve a également réfuté cette information.

Un démantèlement à Paris

Visitant un centre d’accueil et d’orientation dans les Pyrénées-Atlantiques le vendredi 28 octobre, Cazeneuve a promis que le nouveau campement de migrants abritant 2.000 à 2.500 personnes subira le même sort que la jungle de Calais « dans les jours qui viennent ». Plus précisément, le démantèlement pourrait avoir lieu d’ici « le 15 novembre, même peut-être avant », d’après Jean-François Carenco.

Ces déclarations ont été confirmées par le président de la république François Hollande. Concernant Calais, « nous ne pouvions plus tolérer les camps et nous n’en tolérerons pas », a-t-il souligné lors d’une visite de CAO en Maine-et-Loire. Tout en déclarant que seuls quelques-uns des migrants de Paris viennent de Calais, il a également déclaré que les camps seront évacués.

Le démantèlement des camps de migrants de Paris sera-t-il définitif ? Ce n’est pas certain. Rappelons que 28 opérations ont y été effectués successivement pour mettre à l’abri environ 20.000 personnes, mais les camps se reforment toujours.

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