Earth Overshoot Day : la planète commence à vivre à crédit

Le lundi 08 août 2016, l’humanité a consommé toutes les réserves que la planète pouvait lui procurer pour l’année. Elle a donc commencé à vivre au-dessus de ses moyens… Un phénomène inquiétant qui appelle à une conscientisation de l’être humain.

 

Essoufflement de la biocapacité de la planète

Depuis 1970, l’Institut de recherche Global Footprint Network dont le siège se situe en Californie réalise un diagnostic pour le moins surprenant. Tous les ans, il détermine le jour où l’humanité a épuisé toutes les ressources naturelles renouvelables que la terre est capable de produire en une année. Ce jour du dépassement de la terre ou Earth overshoot day correspond ainsi au moment où nous avons englouti la nourriture et l’eau que la planète peut nous offrir mais aussi à l’émission de gaz à effet de serre et de déchets qu’elle peut absorber. Concrètement, comme nous ne permettons pas à la terre de se régénérer c’est-à-dire réduire la pêche intensive, planter plus d’arbres ou baisser les exploitations agricoles, nous puisons dans des réserves qui s’amenuisent d’année en année.

Au départ, en 1970, la limite était le 23 décembre. Mais chaque année, on constate que la date avance progressivement. En 1980, elle a été fixée au 3 novembre, puis le 13 octobre dix ans plus tard. En 2000, l’Earth overshoot day a été le 4 octobre. Il y a six ans, c’était le 28 août.

Toute cette surconsommation entraîne un vrai désastre écologique. Outre le manque d’eau, d’autres symptômes apparaissent comme la déforestation, l’érosion des sols, la désertification, la baisse du nombre de poissons ou encore la disparition de certaines espèces animalières.

 

Prendre exemple sur le Costa Rica ?

Dans un monde idéal, l’homme aurait cessé depuis le 8 août de consommer fruit, légume, viande, eau… et ce, jusqu’au 31 décembre, de façon à permettre notre planète d’avoir le temps de se reprendre son souffle. Mais malheureusement, notre monde n’a rien de parfait et aujourd’hui, on manque de vivre.

Pour inverser la tendance, Global Footprint Network ainsi que l’ONG WWF évoque une réévaluation de nos modes de consommation. Dans certains pays, de gros efforts sont en train d’être menés. C’est le cas notamment au Costa Rica qui se veut être un exemple en matière d’énergies vertes. En l’espace d’un an en 2015, le pays a réussi à produire 98,7% de son électricité grâce aux énergies renouvelables. L’objectif de 2016 est d’atteindre le taux de 100%.

Un modèle qui devrait faire des émules partout dans le monde pour préserver notre planète d’un déclin.