Halte au gaspillage alimentaire : Paris sur la sellette

Aujourd’hui 16 décembre 2015 est un grand jour pour la résolution des problématiques relatives au gaspillage alimentaire. Le Conseil de Paris doit effectivement adopter un plan de lutte contre ce phénomène. La Ville envisage notamment de créer un label pour inciter les marchés et commerçants à adopter des pratiques solidaires.  

La restauration collective épinglée

Le gaspillage alimentaire est au cœur des débats au sein de la Mairie de Paris. Si bien que celle-ci s’est engagée à sensibiliser les citoyens pour réduire tout ce gâchis. Au cours de la COP21, elle a déjà commencé son action en distribuant 100 000 doggy bag aux restaurants de la capitale pour inciter les clients à apporter avec eux le reste de leur nourriture. L’objectif de la ville est assez ambitieux puisque d’ici 2025, elle compte réduire de moitié le gaspillage alimentaire. Antoinette Guhl adjointe à la Mairie et en charge de l’économie sociale et solidaire a même déclaré que ce phénomène est une « aberration tant sociale, économique qu’environnementale ».

Il faut dire aussi qu’en la matière, Paris ne fait pas figure de bon élève. Un parisien jette en moyenne 13,8 kg/an de déchets alimentaires emballés soit deux fois plus que dans le reste du pays. Au total, 35 000 tonnes de déchets sont jetés chaque année dans la ville par les ménages.

En ligne de mire de la ville : les restaurations collectives où 1/3 des aliments sont jetés. Des mesures seront mises en place pour lutter contre ce gaspillage. Paris compte notamment créer des chartes et organiser des formations pour les agents dans les centres de loisirs et les écoles.

« Le gaspi, c’est fini »

Les initiatives adoptées par les marchés de la capitale ou par les commerçants pour lutter contre le gaspillage alimentaire sont soutenues par la ville. Cette dernière compte d’ailleurs lancer un label baptisé « Le gaspi, c’est fini ». Au sein des marchés, des endroits spécifiques seront installés pour permettre aux commerçants d’y déposer les produits consommables mais non-vendables. Les associations pourront ensuite les récupérer.

Des établissements spécialisés dans la vente en vrac vont aussi être créés pour que les clients puissent acheter des produits au juste poids nécessaire. Ces épiceries ne proposeront pas d’emballages. Aux clients d’apporter leurs propres contenants.