Lutter contre le gaspillage alimentaire grâce aux doggy bags

Depuis le 1er janvier 2016, les restaurateurs sont invités de demander à leurs clients d’emporter le reste de leur repas dans des doggy bag. Une mesure vivement recommandée mais non-obligatoire qui va permettre de lutter contre le gaspillage alimentaire.

Encourager l’usage du doggy bag

Le gaspillage alimentaire est un problème de taille dans l’Hexagone si bien que les mesures s’enchaînent pour lutter contre le fléau. A simple titre informatif : ce phénomène coûterait chaque année entre 12 et 20 milliards d’euros d’après la FAO. On jetterait annuellement jusqu’à 20 à 30 kg de nourriture par individu, ce qui est énorme. Aux côtés des ménages qui sont les plus gros gaspilleurs, les restaurateurs sont également pointés du doigt.

Mais voilà, à l’inverse de ce qui a été annoncé dans les médias il y a un certain temps, les box anti-gaspi ne sont pas obligatoires dans les restaurants. La mesure obligatoire ne concerne que le tri sélectif imposé aux établissements qui font entre 150 et 200 couverts/jour. Celle-ci s’inscrit dans le Plan anti-gaspi mis en place par le gouvernement visant à réduire de moitié le gâchis alimentaire d’ici dix ans. Le doggy bag n’est qu’une solution comme une autre pour réduire les biodéchets produits dans les restaurants. Car il faut savoir que 230 g d’aliments par repas et par personne sont rejetés dans ces établissements. Ce secteur serait à l’origine de 14% du gaspillage alimentaire selon l’Union Européenne.

Des séries de mesure mises en œuvre

Depuis quelques années maintenant, une pléiade d’initiatives a été lancée en vue de promouvoir ces fameux doggy bag. Lors de la COP21 au mois de décembre dernier par exemple, une centaine de restaurants de la capitale ont lancé l’opération « box anti-gaspi ». Cette initiative appuyée par la ville de Paris a déjà permis d’initier les consommateurs à l’usage de cet objet.

Une belle action même si le concept a du mal à faire mouche auprès de nos compatriotes. Car au contraire de nos voisins anglo-saxons, les Français expriment une forme de blocage vis-à-vis de cette pratique. Un phénomène culturel qui va à l’encontre des idéaux liés à la fameuse « gastronomie française » certainement…