Au menu de cette revue de presse : le nombre record de migrants enregistré en 2015, l’accusation de l’Amnesty International contre la Russie et les dégâts causés par le phénomène El Niño
2015 enregistre un nombre record de migrants
A cause des guerres civiles, de la pauvreté ou de la violence des groupes terroristes, des millions de personnes ont quitté leur pays. Ainsi, l’année 2015 a surtout été marquée par des vagues migratoires enregistrées partout dans le monde.
250 millions dans le monde
Selon les estimations de la Banque Mondiale « le nombre de migrants devrait atteindre le niveau historique de 250 millions cette année dans le monde » rapporte L’express. Ces chiffres regroupent tous les déplacements de raisons politiques, culturelles ou encore économiques. Le Parisien souligne que ces migrants ont envoyé près de « 600 milliards de dollars, dont 441 milliards vers des pays en développement » comme les Philippines (30 milliards), la Chine (64 milliards) et l’Inde (72 milliards de dollars). Ainsi, ces transferts sont envoyés à partir des Etats-Unis (56 milliards de dollars), d’Arabie Saoudite (37 milliards) et de la Russie (33 milliards). Le dauphiné libéré précise que ce sont surtout les pays d’Afrique sub-saharienne qui ont accueillis plus de réfugiés avec une entrée de 4,1 millions de personnes, suivis de l’Asie et le Pacifique qui enregistrent 3,8 millions, l’Europe avec 3,5 millions et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord avec 3 millions.
Plus d’un million de migrants en Europe
Mais la plus alarmante était la vague migratoire qui a frappé l’Europe. Le lundi 21 décembre, « le chiffre symbolique a été franchi » annonce Libération. En effet, selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations rapportées par le quotidien, « depuis le début de l’année, 1.005.504 migrants et réfugiés sont entrés en Europe ». La majorité d’entre eux sont d’origines syriennes qui représentent les 49%, 21% sont des afghans, 8% des Irakiens, 4% des Erythrée, 2% Pakistanais, 2% nigérians, 2% somaliens et 12% autres nationalités selon l’OIM. Et la « Grèce totalise 80% des entrées » soulève L’Obs. En effet, parmi les six pays servant de portes d’entrée en Europe dont la Bulgarie, l’Italie, l’Espagne, Malte et Chypre, la Grèce a enregistré une entrée de 816.752 personnes. Mais malgré ce nombre record de migrants, « la France attend toujours ses migrants » soulève avec ironie L’Obs. En effet, la France s’est engagée à recevoir 32.000 migrants sur deux ans soit environ 1.300 personnes par mois. Ainsi, pour le mois de novembre, on devait enregistrer une entrée de 200 personnes, et 300 personnes pour le mois de décembre. Mais « on en est loin, très loin » constate l’hebdomadaire en rapportant que « seuls 19 Erythréens sont arrivés début novembre et ont été accueillis près de Nantes ».
En Europe, les migrants sont au cœur de l’actualité
Et malgré ces jours de fêtes, plusieurs personnes tentent toujours d’entrer sur le territoire européen par voies maritimes. Durant le weekend de Noël, de vendredi à dimanche, « plus de 3.000 personnes ont été secourues au cours de 28 opérations » par la Marine militaire et les garde-côtes italiens rapporte Europe1 sur son site. Et le lundi matin, près de « 931 migrants ont débarqué d’un navire marchand norvégien à Palerme (Sicile, sud) » ajoute le site d’information. Mais alors que nombreux migrants et réfugiés veulent à tout prix franchir les frontières européennes, ceux qui sont déjà arrivés sont loin de la « vie meilleure » dont ils rêvaient. C’est le cas des migrants qui tentent de traverser la frontière entre la Russie et la Finlande. En effet, « la Finlande a fermé la route de l’Arctique » titre Euronews. Ainsi, tous les migrants sont coincés du côté de la Russie alors qu’il fait actuellement moins de 30 degré dans ce territoire souligne le site d’information.
Russie : Amnesty l’accuse de « crime de guerre »
Face aux bombardements effectués par l’armée russe en Syrie, Amnesty International a sonné l’alarme en dénonçant des « crimes de guerre » contre le régime Poutine.
Des raids russes ont touché des civils
Selon un rapport publié par Amnesty International, « six raids russes ont touché les provinces de Homs, Idleb et Alep, en Syrie entre septembre et novembre 2015 » rapporte RTL. En tout, les attaques ont tué au moins 200 morts du côté des civils et une dizaine parmi les combattants. Par le biais d’un communiqué, Amnesty International souligne même que « certaines frappes aériennes russes semblent viser directement des civils ou des biens à caractère civil, car elles touchent des zones d’habitation, où il n’y a pas de cible militaire évidente et parfois des structures médicales, causant des morts et des blessés parmi les civils » ajoute le site d’information. En outre, le mardi 22 décembre, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état de « 2.132 personnes tuées des raids russes, soit 598 djihadistes de l’EI, 824 combattants rebelles et 710 civils dont 161 enfants et 104 femmes » rapporte Le courrier international.
La Russie rejette les accusations
Mais le régime Poutine rejette ces accusations et n’hésite pas à les qualifier de « fausses » et « sans preuves » souligne RFI. D’ailleurs, Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère russe de la Défense a affirmé « une fois de plus, il n’y avait rien de concret ni de nouveau dedans : toujours les mêmes clichés et les mêmes fausses informations que nous avons déjà dénoncés avant, à plusieurs reprises » rapporte le site d’information. « En attendant, la guerre des images se poursuit sur les réseaux sociaux » remarque Euronews. En effet, chaque jour, de nouvelles images et vidéos sont postées sur les réseaux sociaux, montrant des civils, victimes des bombardements.
Climat : le phénomène El Niño fait des ravages
Un sujet qui a fait l’une des actualités aussi : le réchauffement anormal qui entraine d’énormes dégâts dans plusieurs continents causé notamment par le phénomène El Niño.
Le retour d’El Nino
« El Niño est à l’origine des phénomènes météo exceptionnels » titre Le Point. Les eaux chaudes qui restent normalement dans l’est du Pacifique se déplacent vers l’ouest et c’est ce déplacement qui entraine d’énormes pluies en Amérique et de la sécheresse en Asie. Ce phénomène arrive tous les quatre à sept ans mais « l’épisode de 2015 est probablement le plus puissant depuis les 100 dernières années » souligne l’hebdo. De son côté, L’Obs annonce que « 2015 va marquer un nouveau record de chaleur ». Pour l’expliquer, l’hebdo rapporte les chiffres publiés par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) qui indiquent que « la température relevée à la surface de tous des continents et océans ces onze derniers mois dépasse 0,87 degré Celsius la moyenne de toutes celles enregistrées sur la même période tout au long du XXème siècle ».
El Niño cause des inondations
Parmi les premières conséquences du phénomène El Niño : les inondations. L’archipel des Philippines n’a pas été épargné, « triste Noël dans les Philippines inondées par le typhon Melor » titre Le Point. Dix jours après le passage du typhon, les chiffre officiels annoncent « plus de 200.000 personnes sont dans des habitations inondées et près de 80.000 personnes sont réfugiées dans des centres ». En outre, la tempête a fait « 45 morts » et des « milliers de personnes » se retrouvent aujourd’hui « sans eau, sans nourriture ni soins médicaux » ajoute l’hebdomadaire. La Grande-Bretagne aussi se retrouve actuellement sous les eaux. En effet, le nord de l’Angleterre s’est retrouvé inondé après d’incessantes pluies qui se sont abattues sur la région le samedi 26 décembre. Face à ces inondations, « la région a été placée en alerte rouge par les services de la météorologie nationale » qui ont rapidement «effectués les évacuations » rapporte Le Matin. En outre, La Croix rapporte les intempéries qui ont frappé les Etats Unis, causant au moins 43 morts. De fortes tempêtes accompagnées de pluies verglaçantes et inondations ont suivies des tornades spectaculaires explique le quotidien. Pour lundi, le National Weather Service prévoyait « une persistance des conditions météorologiques » et mettait en garde « le centre et le sud du pays » souligne le quotidien.
El Niño entraîne des incendies
Toujours à cause du phénomène El Niño, l’Australie est aujourd’hui ravagée par les incendies. Le jour de Noël, « une centaine d’habitations ont été rasées par des incendies de forêts » rapporte Le Figaro. En tout 116 habitations ont été touchées par des incendies dans les deux villes au sud-ouest de Melbourne : Wye River et Separataion Creek précise La Croix. « Au moins 500 pompiers ont été mobilisés pour combattre les feux » souligne le quotidien. Mais les conditions ne leur étaient pas favorables, en effet les températures dépassaient les 40°C et les vents soufflaient de 100km/h. Néanmoins, « les incendies n’ont pas fait de victimes » précise-t-il.