Les actualités marquantes du 23 février au 01 mars 2016

Au menu de notre revue de presse : l’évolution de la situation en Syrie et la crise migratoire qui continue à mettre les pays européens en grande difficulté.

 

Syrie : une lueur d’espoir pour le peuple syrien

Après cinq ans de guerre, Syrie a enfin entamé une trêve. Aussi fragile qu’elle puisse l’être, cette trêve apporte une lueur d’espoir au peuple syrien.

 

L’accord de « cessez-le-feu »…

Le lundi 22 février, Le Monde a rapporté que Washington et Moscou ont trouvé un accord pour un « cessez-le-feu » en Syrie. Les deux parties en conflits (l’opposition et le régime syrien) avaient alors jusqu’à vendredi 26 février dernier pour faire part de leur décision.

Le même jour, le régime a fait savoir, via un communiqué, qu’il acceptait la cessation des hostilités mais va « poursuivre les opérations militaires contre le terrorisme de Daech et du Front Al-Nosra ainsi que les autres groupes terroristes qui leur sont liés ». De son côté, le Haut Comité des Négociations (HCN) a lui aussi déclaré dans un communiqué qu’il acceptait l’accord mais « sous conditions » : levée des sièges, accès à l’aide humanitaire, libération des prisonniers et l’arrêt des bombardements. La trêve est donc entrée en vigueur depuis le vendredi 26 février dernier à minuit.

« Pour la première fois, les grandes puissances ont réussi à négocier une pause dans la guerre civile qui frappe la Syrie » a félicité France24, sur son site officiel. Mais si la chaine d’information s’est montrée confiante, Libération s’est plutôt montrée suspicieuse, notamment sur les réelles volontés de ces deux pays et plus précisément de la Russie. Ainsi, Marc Semo, rédacteur en chef adjoint au service monde du quotidien a rappelé que « les Etats-Unis et la Russie ne font pas la même guerre » en soulignant que « Washington veut éviter de se réengager au Moyen-Orient, particulièrement au sol » alors que « Moscou veut retrouver son rang de puissance mondiale ».

 

…Une fragile trêve

Mais face à la solidité de cet accord, La Croix se montre pessimiste et estime que « les chances de succès de l’accord sont jugées fragiles ». Selon le quotidien, cette fragilité est principalement due à « l’exclusion du Front Al-Nosra », qui est, explique-t-il, « allié clé d’autres groupes armés de l’opposition dans plusieurs régions syriennes ».

De plus, cet accord est « moins contraignant qu’un accord formel » souligne France24 en rappelant qu’aucune des deux parties concernées ne l’a signé. Et Bachar a d’ailleurs souligné cette fragilité en déclarant que « la trêve serait rompue si des Etats étrangers fournissaient les rebelles en armes ou si ces derniers profitaient du cessez-le-feu pour se réarmer » ajoute-t-il.

Quoi qu’il en soit, « Kerry évoque un plan B en cas d’échec de la diplomatie » a titré La Croix pour son éditorial. En effet, John Kerry a déclaré que « Nous allons savoir dans un mois ou deux si ce processus de transition est vraiment sérieux… Si ce n’est pas le cas, des options d’un plan B sont évidemment examinées ». Un plan B qui suscite donc un grand débat dans la presse. Pour le quotidien, il pourrait s’agir d’une « option militaire » puisque des informations concernant cette option ont circulé entre les diplomates depuis le début du mois de février dernier.

 

La difficulté des pays européens face à la crise migratoire

Alors que la crise migratoire persiste, les pays européens affichent de plus en plus leur difficulté à trouver des solutions. Entre des migrants bloqués et ceux qui ont disparu, la situation est plus qu’alarmante.

 

Des migrants bloqués en Grèce

Le vendredi 19 février, l’Autriche a décidé d’appliquer le système de quotas journaliers sur sa frontière avec la Slovénie : 80 demandeurs d’asile et 3.200 personnes en passage par jour. Cette décision a fait l’effet d’un « domino » puisque la Macédoine a aussi décidé d’appliquer des restrictions au niveau de sa frontière avec la Grèce.

 « Chaos sur la route des migrants« , c’est ainsi que Libération  décrit la situation sur la frontière greco-macédoine. En effet, 5.000 migrants et réfugiés se sont retrouvés bloquer sur le territoire grecque le lundi 22 février après que la Macédoine ait décidé de refuser le passage aux afghans et de ne laisser entrer que les syriens et les irakiens qui possèdent obligatoirement des papiers d’identité et un « laissez-passer » délivré par l’un des hotspots en Grèce.

 

La Grèce est agacée

Face à cette situation, Le Figaro a évoqué le « mécontentement » de la Grèce. Le mardi 23 février dernier, Alexis Tsipras, le premier ministre grec a dénoncé « l’incapacité de l’UE » et a rappelé que cette décision est à l’encontre « de ce qui a été décidé à l’unanimité lors du sommet européen ».

De son côté, Le Monde a plutôt souligné l’inquiétude de la Grèce qui prévoit l’arrivée de 50.000 à 70.000 migrants pour ce mois de mars. Le 28 février dernier, les autorités grecques ont recensé près de 22.000 personnes bloquées sur leur territoire grec. En outre, le quotidien a aussi révélé la difficulté de la Grèce à trouver des solutions adéquates. Pour le moment, les autorités grecques n’ont trouvé que des « solutions à court-terme », souligne-t-il : blocage des voitures qui transportent les migrants venant du port et la préparation d’une campagne pour annoncer les futurs migrants de la fermeture des frontières au niveau des Balkans.

 

Des migrants disparus en Allemagne

De son côté, l’Allemagne a annoncé la disparition de 130.000 réfugiés a rapporté Le Monde. Ces réfugiés ont été enregistrés sur le territoire mais n’ont pas rejoint les centres où ils devaient se rendre ajoute le quotidien. Questionné par ses parlementaires sur ces disparitions, le gouvernement a déclaré : « Les causes possibles pourraient être, par exemple, un retour dans le pays d’origine, la poursuite du voyage vers un autre pays ou bien une plongée dans l’illégalité ».

Pour le quotidien, cette situation démontre que « Berlin est dépassé par cet afflux » et ceci, malgré les mesures qu’il a pris. Ainsi, le quotidien régional rappelle que l’Allemagne a fait en sorte depuis le début de cette année à accélérer l’examen des demandes d’asile ainsi que les expulsions. En outre, une loi a été adoptée, jeudi 25 février dernier, par le parlement allemand, prévoyant que « tout migrant ne se présentant pas dans le foyer qui leur a été attribué ne pourra pas bénéficier de toutes les aides sociales ».