Au menu de notre revue de presse : les pourparlers de paix sur la Syrie et la propagation rapide du virus Zika.
Les pourparlers de paix sur la Syrie
Pour trouver un terrain d’entente entre le régime et l’opposition, les Nations Unies ont proposé des pourparlers les confrontant à Genève. Si l’incertitude grandissait sur la tenue de ces négociations, les deux parties ont finalement accepté d’y participer.
Incertitude jusqu’au dernier moment
L’ouverture des pourparlers, le vendredi 29 janvier, a débuté à Genève « sans l’opposition » rapporte Libération. L’opposition estimait qu’elle n’avait « rien à gagner » et pourtant, sans sa participation, « la conférence n’a plus aucun sens » souligne le quotidien.
Le jeudi soir, l’opposition a réclamé la réalisation de ces « demandes humanitaires », principale condition pour sa participation aux négociations rappelle Le Figaro. En effet, l’opposition a imposé des conditions depuis le début : la levée des sièges, l’accès sans entraves à l’aide humanitaire et l’arrêt des bombardements russes. Des conditions qui n’étaient pas encore remplies. En outre, « la participation des Kurdes du Parti de l’union démocratique » (PYD) est un autre point de discorde souligne Libération. Pour l’opposition, « cette organisation ne lutte en rien contre le régime de Bachar Al-Assad » explique-t-il.
Ce n’est que dans la soirée du vendredi que l’opposition a finalement décidé « de se joindre aux discussions ouvertes pour la Syrie » annonce La Croix. D’après le Sky News Arabia, reporté par le quotidien, « la coalition avait reçu des garanties notamment des Etats-Unis et de l’Arabie Saoudite concernant l’application des mesures humanitaires ». Une déclaration mise en doute par RFI qui affirme que « John Kerry n’a présenté aucune garantie mais seulement une promesse (soutien et aide) » selon des sources proches des Nations Unies. Mais quoi qu’il en soit, l’opposition est donc décidée de prendre la route pour Genève le samedi 30 janvier. Par contre, elle a bien été claire « elle n’allait pas en Suisse pour négocier avec le pouvoir de Damas » soulève La Croix en rapportant un message laissé par la coalition sur Twitter : « le HCN confirme qu’il va à Genève pour participer aux discussions avec l’ONU, et non pas pour des négociations ». Néanmoins, le quotidien reste optimiste quant à l’issu de ces négociations et estime que « les espoirs de succès sont tenus, compte tenu de l’extrême complexité du dossier ».
Discussions accès sur « le volet humanitaire »
Ainsi, la délégation de l’opposition a rejoint les discussions depuis le dimanche 31 janvier. Durant cette première journée, « elle a affiché sa volonté de donner une chance aux pourparlers de Genève » constate Le Monde. Pour le quotidien, cette participation est « un autre signe de l’amorce possible des pourparlers ». Même si, pour l’heure « il n’est pas question d’entamer les négociations avec le régime sur une transition politique mais sur les mesures humanitaires » souligne-t-il.
Un point sur lequel les deux parties semblent être d’accord. En effet, dès l’ouverture officielle des discussions annoncée le lundi soir, « Bachar fait un geste humanitaire » titre Le Parisien dans son édito. Le régime a ainsi donné « son accord de principe à l’envoi de convois humanitaires » explique-t-il. Un geste salué par le quotidien qui estime que ce « geste d’ouverture pourrait pousser l’opposition, méfiante, à entrer dans la négociation ». D’ailleurs, l’opposition n’a pas tardé à saluer cette initiative constate le quotidien en rapportant la déclaration de Salem al-Meslet, son porte-parole, le lundi soir : « Nous sommes venus discuter de questions humanitaires et nous avons reçu des messages très positifs de la part de l’envoyé spécial de l’ONU ».
Et les kurdes ?
Alors que les discussions entre le régime et l’opposition continuent à Genève, « un acteur important de la crise syrienne en a été écarté : les Kurdes » soulève France24. En effet, les kurdes n’ont pas été « invités » et pourtant, « c’est l’une des principales forces contre l’EI sur le terrain » rappelle le site d’information.
Pourtant, « ils ont cru jusqu’à la dernière minute » rapporte France24. En effet, des représentants du Parti de l’Union démocratique (PYD) ont été présents à Genève depuis le vendredi 29 janvier mais sont finalement repartis le samedi quand ils ont finalement été « sûrs qu’ils ne seraient pas de la partie » explique-t-il.
Pour cause, le PYD est « l’ennemi numéro 1 d’Ankara » qui le considère comme étant « une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) » rappelle le site d’information. De plus, l’opposition l’accusait de « complaisance envers le régime de Damas ». D’ailleurs, cette accusation a été confirmée par Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie et chercheur invité au Washington Institute souligne France24 en rapportant sa déclaration : « la Russie, allié indéfectible du régime de Damas, livre des armes aux combattants kurdes, notamment autour de la ville d’Afrin où ils subissent les attaques des djihadistes de l’organisation de l’EI ».
Zika : une urgence de santé publique mondiale
Depuis son apparition en juin 2015 au Brésil, le virus Zika s’est propagé rapidement dans les autres pays de l’Amérique Latine. Actuellement, l’alerte est au plus haut niveau face à sa vitesse de propagation.
Menace pour tout le continent américain
Depuis Brésil, le virus s’est rapidement propagé dans les autres pays de l’Amérique du Sud. Ainsi, jusqu’à « 4 millions de cas ont été détectés dans tout l’Amérique Latine » rapporte RFI.
Parmi les pays les plus touchés, il y a le Brésil qui a d’ailleurs « formellement déconseillé dès lundi soir aux femmes enceintes de venir dans le pays » souligne La Croix. Ensuite, il y a la Colombie où les autorités ont recensé « 20.297 cas de personnes infectées par le virus, dont 2.116 femmes enceintes ». Et, le virus s’est aussi propagé dans la Guyane française qui est passé depuis le lundi 25 janvier « en phase épidémique » précise Le Figaro.
En outre, Honduras est passé en « état d’urgence national » le lundi 01 février rapporte Le Figaro. En effet, le pays a enregistré près de « 3.700 cas de contamination » précise-t-il. Ainsi, pour lutter contre le virus, le gouvernement du Honduras a octroyé une aide d’une valeur de « dix millions de dollars » au ministère de la Santé publique ajoute-t-il.
Etat d’urgence mondiale
Mais le virus a réussi à atteindre les autres continents notamment l’Europe. En effet, plusieurs cas ont été détectés dans les pays européens dont les Antilles françaises, l’Italie, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suisse, les Pays-Bas mais aussi le Danemark rapporte L’Obs. En France, « cinq cas ont été signalés » annonce Le Figaro. Néanmoins, « ces cas sont pour le moment sans gravité en raison de l’absence du moustique vecteur » rassure-t-il. De son côté, la presse canadienne dont Le devoir a sonné l’alarme en annonçant « quatre cas du virus Zika au Canada, dont un au Québec ».
Face à cette forte propagation, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a sonné l’alarme en qualifiant le virus d’une « urgence de santé publique de portée mondiale » le lundi 01 février rapporte La Croix. D’ailleurs, souligne le quotidien, l’OMS estime que pour cette année 2016, « près de trois à quatre millions de cas » sont attendus dans la région des Amériques ajoute le quotidien. Zika est « soupçonné d’être lié au syndrome neurologique de Guillain-Barré et aux microcéphalies » rappelle-t-il.
Mais le virus a aussi un impact sur la société, d’ailleurs il a « relancé le débat sur l’avortement au Brésil » soulève Le Monde. En effet, l’avortement est interdit dans le pays rappelle le quotidien en soulignant l’influence des Eglises catholique et évangélique. Par contre, il est permis en cas d’anencéphalie (absence de cerveau) ou autres malformations condamnant les nouveau-nés mais le cas de macrocéphalie « ne justifie pas l’avortement, le bébé étant fiable »précise-t-il. Mais face à une telle propagation, « le Brésil s’interroge » estime le quotidien.
Vu la menace, « Sanofi se lance dans la recherche d’un vaccin pour contrer le virus » annonce Les échos. En effet, la division vaccins de l’institut Sanofi Pasteur « répond à l’appel mondial » en développant un vaccin contre le virus estime l’hebdo qui rappelle que jusqu’à ce jour, « la maladie n’a aucun vaccin ni traitement ».