Libéria : cap sur les énergies renouvelables

Pour lutter contre le réchauffement climatique, chaque pays se tourne petit à petit vers les énergies renouvelables. Actuellement, c’est au tour de Libéria de faire son premier pas vers ce secteur.

 

La situation énergétique du Libéria

Comme dans la plupart des pays africains, la situation énergétique du Libéria est assez « critique ». Selon les données de la Banque Mondiale, seuls 9,8% de la population (4.195.666 en 2015) ont accès à l’électricité.

La majorité des infrastructures servant à alimenter les centrales électriques ont été détruites durant la guerre civile qui a ravagé le pays entre 1990 et 1995. Plusieurs régions se sont ainsi retrouvées dans le noir.

Ce n’est qu’en 2006, grâce au financement des Etats-Unis et de l’Union européenne que le Libéria a finalement pu acheter une nouvelle centrale. Depuis, l’électricité dans les hôpitaux et à usage public ont pu être rétablie.

Cependant, plusieurs foyers, principalement en milieu rural, ne pouvaient toujours pas bénéficier d’une électricité car la centrale ne pouvait en produire en moyenne que 23 MW.

 

Un pas vers les énergies renouvelables

Mais dans sa politique de reconstruction nationale après l’épidémie d’Ebola, Libéria a mis en place le Projet libérien d’accès à l’énergie renouvelable (LIRENAP) dont le but est de faciliter l’accès à l’énergie fiable pour les populations rurales.

En tout, 34 sites répartis dans huit comtés, dont Grand Gedeh, Grand Kru, Lofa, Maryland, Nimba, River cess, River Gee et Sinoe, ont été sélectionnés pour accueillir les mini-centrales hydroélectriques. Tandis que l’éclairage des établissements publics en milieu rural sera alimenté par des panneaux solaires.

Cette initiative a été fortement saluée par la communauté internationale qui, depuis la COP21, encourage le secteur du renouvelable. D’ailleurs, la Banque Mondiale vient d’accorder un financement de 27 millions de dollars pour lancer le projet.

Ainsi, la première mini-centrale hydroélectrique sera installée dans le comté de Lofa. Elle devra produire une électrique suffisante pour 50.000 personnes. Et 100.000 autres personnes du même compté bénéficieront de l’énergie solaire.

 

Les énergies renouvelables en Afrique

Le continent africain dispose d’importantes ressources qui peuvent être exploitées pour produire des énergies renouvelables. Et c’est d’ailleurs la clé pour sortir le continent de la pauvreté parce que « l’électricité facilite l’industrialisation ».

Selon les statistiques de la Banque Mondiale : « un africain sur trois n’a aucun accès à l’électricité » soit 600 millions de personnes sur une totale de 1.154.721.274 en 2015.

En outre, ceux qui ont le moyen doivent payer cher car les tarifs de l’électricité dans les pays africains sont parmi les plus élevés du monde. En moyenne le kilowattheure coûte 13 centimes d’euro soit trois fois plus qu’aux Etats Unis ou encore en Asie.

Cette pauvreté énergétique s’explique par le prix du pétrole, par le manque d’infrastructures adaptées et par le manque d’investissement. En plus, le développement de ce secteur figure rarement parmi les programmes prioritaires de chaque gouvernement.