Liberia est délivré du calvaire d’Ebola

Depuis 2013, le virus Ebola s’est propagé dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. Après des années de lutte, l’OMS annonce enfin l’éradication du virus.

 

Le virus est éradiqué

Ce jeudi matin, l’Organisation Mondiale de la Santé a annoncé officiellement « la fin de l’épidémie d’Ebola au Libéria et l’arrêt de toutes les chaînes connues de transmission en Afrique de l’Ouest ».

Un grand soulagement pour ces pays qui ont dû faire face à la plus féroce épidémie depuis sa découverte en 1976. Elle apparaît en Guinée en décembre 2013 et s’est propagée rapidement dans les autres pays africains comme le Liberia, la Sierra Leone, le Nigéria, le Mali, le Sénégal. Par l’intermédiaire des voyageurs, elle a réussi à atteindre l’Espagne et les Etats Unis.

En deux ans, la maladie a  contaminé 28.637 personnes dont 11.315 ont perdu la vie. Les pays les plus touchés sont ceux de l’Afrique de l’Ouest : Liberia avec 9.343 cas dont 4.162 morts, la Guinée avec 3.330 personnes affectées dont 2.187 mortes et la Sierra Leone a recensé 11.667 cas dont 3.655 morts.

Le 07 novembre 2015, l’OMS a déclaré la fin de l’épidémie en Serra Leone, ensuite celle de Guinée le 29 décembre 2015, et celle de Liberia vient d’être officialisée ce jeudi 14 janvier 2016.

 

Fin de l’épidémie au Libéria

La durée d’incubation du virus Ebola est de 21 jours au maximum. Pour déterminer la fin de l’épidémie, il faut attendre 42 jours, soit deux fois la période d’incubation maximale, sans qu’un nouveau cas soit déclaré et que les tests effectués sur la dernière personne affectée soient négatifs.

A partir de l’arrêt des transmissions commence la « période de surveillance renforcée ». Pendant 90 jours, plusieurs analyses sont effectuées au quotidien pour vérifier si  de nouveaux symptômes sont apparus.

Le 3 septembre 2015, après avoir réussi avec succès les 42 jours, l’OMS a déjà déclaré la fin de l’épidémie au Liberia. Mais le 23 novembre, un nouveau cas a été détecté chez un jeune garçon de 15 ans. Le processus est donc remis à zéro.

Actuellement, le Liberia est dans cette phase de surveillance pour prévenir l’apparition de nouveaux cas.

 

Une possible réapparition

Chez plusieurs personnes qui ont survécu, plusieurs séquelles ont été détectées. En Sierra Leone, parmi les 277 personnes guéries 45% ont des troubles articulaires et des inflammations, 60% ont des problèmes visuels (certains ont même perdu la vue), et 15% ont des  troubles d’audition.

En outre, la réapparition du virus est bien envisageable surtout parce qu’il peut persister (comme endormi) dans plusieurs organes de l’organisme : le cerveau, les ganglions, l’œil, les testicules. D’ailleurs, le virus peut survivre plus de neuf mois dans le sperme et se réactiver de nouveau.

Néanmoins, la maladie est actuellement bien connue dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et la prise en charge des malades a été améliorée. De plus, l’OMS a incité les habitants dans les trois pays les plus touchés à signaler tous les cas suspects. Aussitôt informée, une équipe de secours peut se déployer rapidement. La détection de la maladie à temps peut en effet sauver des vies.