France : léger recul sur les énergies renouvelables

Pour limiter le réchauffement climatique, plusieurs pays optent désormais pour l’utilisation des énergies renouvelables. La France en fait partie, mais où en sommes-nous actuellement ?

 

Des progrès durant 2015

Après avoir réussi avec succès l’organisation de la conférence climatique mondiale ou la COP21, France se doit de montrer l’exemple notamment en matière de transition énergétique.

Le jeudi 4 février, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a organisé un colloque sur le thème « Poursuivre l’accord de Paris et réinventer l’énergie ».

Durant ce colloque, le SER a publié « le Panorama de l’électricité renouvelable » qui comptabilise la totalité des capacités de production pour toutes les filières énergétiques en France.

En globalité, la production d’électricité renouvelable a dépassé les 43.627MW durant l’année 2015, ce qui représente 18,7% de la consommation d’électricité dans tout l’hexagone.

La grande majorité de cette électricité, soit 25.421MW (11,4% consommation en France), est produite à partir du parc hydraulique. Le parc solaire photovoltaïque a produit, quant à lui, près de 6.200Mw soit une augmentation de 17%. Les objectifs fixés à 5.400MW pour 2020 sont ainsi largement atteints.

Par contre, la puissance de l’éolienne est loin d’être si réjouissante. Même si ce parc a produit 10.300 MW en 2015, les objectifs fixés à 19.000MW pour 2020 semblent être encore loin. D’ailleurs, d’après les professionnels, la production maximale ne pourrait pas dépasser les 15.000MW.

 

Retard au niveau européen

Mais malgré ces progrès durant l’année 2015, les résultats actuels de la France par rapport aux autres pays européens sont loin d’être satisfaisants.

En effet, si la France s’est engagée auprès de l’UE sur un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans sa consommation finale en 2020, elle n’a atteint pour le moment que les 14%.

Ainsi, dans le classement publié par l’UE vers fin 2015, l’hexagone n’a même pas obtenu la moyenne générale estimée à 15% et se positionne à la seizième place. Par rapport à sa position depuis 2010, la France a donc perdu trois places et a été devancé par l’Italie et la Grèce.

Le chemin semble alors encore loin pour réaliser les mêmes performances que la Suède avec 52,1% d’EnR, la Lettonie avec 37,1%, la Finlande avec 36,8% ou encore l’Autriche avec 32,6%.

 

Des améliorations à faire

Pour expliquer ce recul, le SER dénonce les associations qui luttent contre l’installation des éoliens. Et pourtant, le parc éolien pourrait produire une électricité importante pour tout l’Hexagone.

En 2014, par exemple, l’Allemagne a installé un parc éolien pouvant produire 40 GW, ce qui est quatre fois moins qu’en France. Actuellement, les six parcs éoliens en mer installés dans les côtes françaises ne pourront produire que 3.000 MW, soit deux fois moins que les estimations.

De son côté, les installations bioénergies, à partir de bois et de déchets, n’ont connu aucune évolution et n’ont produit que 1.700MW.

Et, les autres sources d’énergies marines comme l’hydrolienne ou éoliennes flottantes sont toujours qu’au stade du projet.