Pic de pollution en Île-de-France et forte offensive à Alep

Un pic de pollution hivernale sans précédent à Paris

Après plusieurs jours d’intense pollution atmosphérique, la circulation alternée a été mise en place le mercredi 7 décembre à Paris et dans 22 communes limitrophes. Toutefois, il a été remarqué que les automobilistes ne respectent pas vraiment les restrictions. Retour sur l’épisode de pollution à Paris et en Île-de-France.

Un pic de pollution persistant

L’épisode de pollution atmosphérique a quasiment asphyxié Paris et la région Île-de-France depuis près de deux semaines. C’est la conséquence d’une forte concentration de dioxyde d’azote qui s’échappe des pots d’échappement et des cheminées, de l’ozone et des particules fines inférieures à 10 microns (PM10). Cette période de pollution en hiver est très rare comme l’explique Le Monde : « il est plus rare en revanche d’observer d’aussi fortes pollutions en hiver. En décembre 2016, pour la première fois en au moins deux ans, l’indice Atmo atteint son niveau maximal trois journées d’affilées ».

Mise en place de la circulation alternée

C’est la quatrième fois en vingt ans que la circulation alternée a été appliquée dans la capitale. La préfecture y a toutefois eu recours deux fois cette année et c’est la première fois qu’elle est reconduite pour deux jours successifs. Libération nous rappelle comment tout cela fonctionne : « le principe de la circulation alternée est simple : pour réduire le trafic automobile, les véhicules légers (voitures, scooters et motos) aux immatriculations impaires circulent les jours impairs, et les immatriculations paires les jours pairs ».

La situation ne s’est améliorée que le weekend

La qualité de l’air a continué de se dégrader et la pollution a gagné les autres villes au fil de la semaine dernière. « Et la situation ne devrait pas s’améliorer », a prévenu Le Parisien mardi, « Airparif prévoit pour mercredi un nouvel indice de pollution élevé (94/100 contre 90/100 aujourd’hui) ».

La circulation alternée a donc aussi été mise en place à Lyon. « Seuls les véhicules avec une plaque d’immatriculation se terminant par un chiffre impair pourront circuler à Lyon et Villeurbanne », rapporte le site de TV5 Monde.

Selon Airparif, les émissions de particules baissent le weekend. Cela annonce donc la fin de cet épisode de pollution à Paris. « Selon Airparif, l’indice de pollution devrait descendre à 61 à partir de samedi », raconte Le Figaro. Il faut toutefois rester vigilant.

Syrie : Alep bientôt reprise par le régime

Pas de trêve en vue

Un vote a été organisé le lundi 5 décembre à l’ONU sur un projet de trêve humanitaire d’au moins sept jours à Alep. « La Russie avait proposé une trêve de 24 heures seulement, renouvelable, et voulait que les groupes armés extrémistes comme le Front al-Nosra soient explicitement exclus du cessez-le-feu », souligne i24news. Cette résolution de l’ONU est une provocation selon les propos du ministre russe des Affaires étrangères, publiés sur le site de BFMTV. « Le projet de résolution est en grande partie une provocation qui torpille les efforts russo-américains » a-t-il affirmé.

La Russie et la Chine, ainsi que le Venezuela ont donc opposé leur veto à cette résolution. Ce qui n’est pas une exception puisque c’est la sixième fois que la Russie s’oppose à une résolution sur la Syrie, la cinquième pour la Chine. « L’ambassadeur russe Vitali Tchourkine a estimé que le Conseil aurait dû attendre les résultats d’une réunion prévue mardi à Genève entre Américains et Russes. Selon Moscou, les pourparlers russo-américains portent sur un plan pour obtenir le retrait de tous les combattants rebelles d’Alep-est, partie de la ville assiégée par les forces du régime », publie 20 minutes.

Cette « obstruction systématique de la Russie » sur la situation en Syrie a été dénoncée par la France. « Le ministre français des Affaires Etrangères Jean-Marc Ayrault avait déjà estimé que la Russie empêchait le Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités à l’égard des populations civiles en Syrie qui font face à la folie destructrice du régime de Bachar Al-Assad, comme des groupes terroristes, à commencer par Daech », écrit France24 sur son site.    

Le régime, sur le point de gagner la bataille

L’armée syrienne a multiplié les reprises de villes ces derniers temps. Dans la nuit du dimanche à lundi 5 décembre par exemple, elle a gagné Qadi Askar. Le quartier de Chaar a été le suivant. Cette avancée de l’offensive a de mauvaises répercussions sur les civils comme le note Le Monde : « de nombreux habitants des quartiers rebelles d’Alep ont passé une nuit sans sommeil, en raison des bombardements incessants des forces gouvernementales, et des centaines de civils ont fui l’avancée de l’armée syrienne ».

Le 7 décembre, l’armée du régime annonce que la vieille ville d’Alep est entièrement entre leurs mains. « Les combattants rebelles, qui risquaient d’y être encerclés, se sont retirés dans parties de la vieille ville qu’ils contrôlaient encore après la reconquête par l’armée des quartiers voisins de Bab Al-Hadid et d’Akioul », précise encore Le Monde.